Un premier module commercial sera rattaché à la Station spatiale internationale (ISS), pour ensuite fonctionner en tant que station spatiale indépendante: l’agence spatiale américaine a annoncé plus tôt cette semaine que l’entreprise Axiom Space fournira au moins un module au laboratoire orbital, dans le contexte d’une commercialisation plus poussée des installations orbitales de l’humanité.
Dans une annonce transmise par voie de communiqué, la NASA a indiqué que cette nouvelle étape permettra « d’accélérer le développement des destinations commerciales indépendantes qui correspondent aux attentes à long terme de la NASA en orbite terrestre basse, au-delà de la vie sur la station spatiale, et poursuivre le développement d’une économie en orbite basse robuste ».
Le module développé par Axiom, une société texane, s’attachera à un port de l’ISS « pour démontrer sa capacité à offrir des produits et des services », en plus de « lancer la transition vers une économie en orbite terrestre basse durable », économie dont la NASA sera l’un des clients. L’agence gouvernementale entend lancer les négociations avec l’entreprise pour en arriver à un prix pour un contrat de cinq ans, avec possibilité de prolongement de deux ans.
Dans son propre communiqué, Axiom dit vouloir mettre en orbite « une installation de recherche et de fabrication, un habitat de l’équipage et un observatoire de la Terre ». L’entreprise prévoit également « offrir de nouvelles pistes de recherche dans de nombreux domaines », en plus de viser à « éviter les interruptions » des travaux de recherche à bord de l’ISS lorsque celle-ci sera mise hors service.
En orbite depuis 1998, l’ISS arrivera en effet bientôt à la fin de sa vie utile, et des options de remplacement ou de prolongation font l’objet de rumeurs et de discussions depuis des années. La NASA a déjà mentionné, à plusieurs reprises, qu’elle souhaitait avoir recours à des services commerciaux en orbite basse, pour plutôt se concentrer sur l’exploration du système solaire, l’établissement d’une éventuelle base permanente sur la Lune, et l’envoi d’astronautes sur Mars, par exemple.
L’agence américaine mentionne d’ailleurs continuer d’avoir besoin d’un laboratoire orbital en orbite basse pour effectuer de la recherche en microgravité et effectuer des tests afin de mettre au point les futures missions spatiales, y compris l’envoi des prochains astronautes sur la Lune, avec la mission Artemis III.
Chez Axiom, on affirme que le premier module spatial commercial doit être lancé dans la deuxième moitié de l’année 2024.
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