Si l’appui à la vaccination dans un pays comme les États-Unis reste élevé, il est néanmoins en baisse, et des brèches creusées par la désinformation font leur oeuvre: seulement 45% des Américains disent que les vaccins ne causent pas l’autisme chez les enfants, tandis que 10% disent qu’ils le causent, et que 46% sont incertains.
C’est ce qui ressort d’un sondage Gallup mené en décembre par téléphone auprès de 1025 adultes. La bonne nouvelle est que 84% des Américains jugent « extrêmement » ou « très important » que les parents fassent vacciner leurs enfants, un taux comparable à un sondage de 2015, mais en baisse par rapport aux 94% de 2001.
Le recul est à peu près égal dans toutes les catégories d’âge, sauf chez les plus de 65 ans où les attitudes favorables aux vaccins n’ont à peu près pas changé. Il n’y a pas de différences significatives entre hommes et femmes. Le recul est plus fortement prononcé chez les Américains qui s’identifient comme républicains que chez les démocrates: de 93% d’appui à la vaccination en 2001 à 79% maintenant chez les premiers, contre 97% à 92% chez les seconds.
Seulement 11% des Américains considèrent par contre que les vaccins sont « plus dangereux » que les maladies qu’ils combattent. La proportion est égale chez les hommes et chez les femmes. Elle varie de 7 à 14%, tout dépendant du groupe d’âge, et de 4 à 15%, tout dépendant du niveau de scolarité (les gens détenteurs d’un diplôme universitaire étant les plus confiants à l’égard des vaccins).