L’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne déclare pas, pour l’instant, d’urgence sanitaire internationale en lien avec l’éclosion en Chine d’un nouveau coronavirus, éclosion qui a fait au moins 25 morts et des centaines d’infectés dans plusieurs pays d’Asie, ainsi qu’aux États-Unis.
Dans une annonce transmise par voie de communiqué, le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a indiqué que « comme c’était le cas hier (mercredi), le comité d’urgence était divisé sur la question de savoir si l’épidémie de nouveau coronavirus représentait une urgence de santé publique de portée internationale ».
M. Tedros a toutefois précisé qu’il y avait bel et bien urgence sanitaire en Chine, « mais qu’elle n’est pas encore devenue une urgence sanitaire mondiale ».
L’évaluation des risques par l’OMS est que « la flambée représente un risque très élevé en Chine et un risque élevé aux niveaux régional et mondial », a-t-il dit.
Selon le New York Times, la Chine a de nouveau resserré son dispositif pour tenter d’enrayer l’épidémie. En pleines célébrations du Nouvel An chinois, qui implique habituellement les déplacements de centaines de millions de Chinois à travers le pays et ailleurs dans le monde, les autorités chinoises ont imposé des restrictions de déplacement dans huit villes représentant un total de 26 millions de personnes. Wuhan, la ville de 11 millions d’où serait originaire la maladie, est placée en quarantaine, tous les transports collectifs ayant été coupés. Les autoroutes sortant de la métropole ont également été bloquées, écrit le quotidien new-yorkais.
Comme le mentionne l’OMS, toutes les morts recensées jusqu’à présent ont été signalées en Chine, tout comme la quasi-totalité des cas d’infection. D’autres cas ont aussi été signalés en Thaïlande, à Taïwan, en Corée du Sud, ainsi qu’au Japon.
L’OMS suit cette épidémie de nouveau coronavirus « chaque minute de chaque jour, aux niveaux national, régional et mondial », a déclaré le Dr Tedros. « Nous travaillons pour prévenir la transmission d’humain à humain. »
Cette transmission d’humain à humain serait d’ailleurs limitée, pour l’instant, aux groupes familiaux et aux professionnels de la santé s’occupant de patients infectés, précise encore l’OMS.
La plupart des personnes décédées souffraient de problèmes de santé, notamment d’hypertension, de diabète ou de maladies cardiovasculaires qui ont affaibli leur système immunitaire, a précisé le Dr Tedros.
Pour le moment, l’OMS ne recommande pas de restrictions plus larges au voyage ou au commerce. « Nous recommandons des contrôles à la sortie dans les aéroports dans le cadre d’un ensemble complet de mesures de confinement », a ajouté le directeur général de l’agence onusienne.
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