Comme la tendance permettait de le prévoir ces dernières semaines, 2019 se range au deuxième rang des années les plus chaudes depuis un siècle et demi — derrière 2016 — et les années 2010-2019 battent le record de la décennie la plus chaude.
C’est ce que concluaient la semaine dernière trois analyses publiées séparément par trois groupes, un britannique (le Bureau météorologique national ou MET) et deux américains (la NASA et la NOAA, ou Agence des océans et de l’atmosphère), qui publient chaque année une telle compilation des données. Un quatrième groupe, l’Agence météorologique japonaise, doit publier sa propre analyse sous peu.
2016 conserve donc sa palme d’année la plus chaude depuis un siècle et demi — avec un coup de pouce du phénomène météorologique El Nino.
Cela signifie que les cinq années les plus chaudes depuis un siècle et demi sont désormais toutes depuis 2015. Et 19 des 20 positions de tête sont dans les deux dernières décennies.
Bien que les trois agences analysent les données chacune à leur façon, les résultats finaux ne diffèrent que très légèrement. Ils collent également de près à une analyse publiée séparément la semaine dernière par le programme européen Copernicus.
Les données en question proviennent, pour les océans, de navires et de bouées et pour la terre ferme, de dizaines de milliers de stations météo gérées par les différentes agences météorologiques nationales. L’équipe européenne y a de plus greffé les données des satellites du programme Copernicus.
Seules quelques régions de la planète ont fait face, en 2019, à des températures inférieures à la moyenne du milieu du 20e siècle, en particulier le centre du Canada et les plaines du Nord des États-Unis.
À l’inverse, des régions ont vécu non pas un « réchauffement », mais un « réchauffement extrême », dont l’Australie, l’Alaska et le Sud de l’Afrique. Les Britanniques précisent que 36 pays ont connu leur année la plus chaude depuis que ces calculs existent, tandis qu’aucun n’a connu d’année la plus froide.