Les nouvelles concernant l’émergence d’un nouveau coronavirus, qui évoque le Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) de 2002 et 2003 ont beau ne pas être excessivement alarmantes, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dit garder un oeil sur la situation en Asie du Sud-Est, alors qu’on recense au moins un décès en Chine des suites de cette nouvelle maladie.
« L’OMS est en contact régulier et direct avec les autorités chinoises et thaïlandaises depuis la notification de ces cas », a précisé un porte-parole de l’agence onusienne, Tarik Jasarevic, lors d’un point de presse à Genève, dont l’essentiel a par la suite été republié par les Nations unies.
« L’OMS travaille en étroite collaboration avec les pays pour les aider à se préparer à la détection et à la réponse rapides », a-t-il ajouté. « Il n’est pas prévu dans l’immédiat de convoquer un comité d’urgence. Cependant, le comité pourrait être convoqué dans un bref délai. »
Mardi, l’agence internationale a fait savoir que le gouvernement chinois a signalé, le 31 décembre dernier, une série de cas de pneumonie de cause inconnue à Wuhan, dans la province du Hubei (centre-est). Le 9 janvier, les autorités chinoises ont rendu une décision préliminaire concernant de ce nouveau coronavirus, identifié chez une personne hospitalisée pour pneumonie à Wuhan.
Selon plusieurs médias, la maladie pourrait entre autres provenir d’un marché aux fruits de mer, fermé depuis, que fréquentait la seule victime recensée pour l’instant. Cet individu, qui souffrait déjà de plusieurs problèmes de santé, est décédé des suites d’une insuffisance respiratoire.
Lundi dernier, les autorités sanitaires de Thaïlande ont de leur côté annoncé l’identification du nouveau coronavirus chez une personne en provenance de Wuhan.
« Nous en sommes encore aux premiers stades de la compréhension de ce nouveau virus, d’où il vient et comment il affecte les gens », a précisé le porte-parole de l’OMS.
Un total de 41 cas d’infection ont été signalés en Chine pour l’instant, et quelque 763 autres individus pourraient avoir été en contact étroits avec de possibles sources de contamination.
Comme le mentionne Reuters, qui a rapporté les propos de Maria Van Kerkhove, responsable intérimaire de l’unité de maladies émergentes au sein de l’OMS, impossible, pour l’instant, d’avoir un « portrait clinique clair ».
Il n’existe pas non plus de remède spécifiquement conçu contre cette maladie, a mentionné l’OMS, « mais des agents antiviraux pourraient être utilisés et adaptés », a déclaré Mme Van Kerkhove.
De son côté, le département d’État américain a mis en garde les ressortissants américains se trouvant en Chine contre l’éclosion de la maladie dans la ville de Wuhan. Dans une note publiée mercredi, on recommande, pour les gens qui se rendent dans cette ville, d’éviter tout contact avec les animaux, et de ne pas se rendre dans des marchés d’animaux, ou encore d’entrer en contact avec des produits animaux, par mesure de précaution.
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