En 2019, année du 50e anniversaire du débarquement sur la Lune, on a plus que jamais parlé de retour sur la Lune… mais pas avec les pays qui étaient prévus il y a 50 ans.
Coup sur coup: en janvier, la Chine a non seulement fait alunir sa sonde Chang’e-4 près du pôle Sud, sur la face cachée —une première, pour quelque pays que ce soit— mais elle a en plus fait débarquer un véhicule robot, Yutu2; les images sont relayées par une autre sonde chinoise, Queqiao, en orbite lunaire depuis mai 2018; au début de décembre, Yutu2 a battu le record de longévité pour un robot lunaire, détenu par la sonde russe Lunokhod1 depuis 1971.
En avril, Israël a tenté, mais échoué, dans sa première tentative d’alunissage; sa sonde Beresheet s’est écrasée après ce qui a été attribué à une panne des moteurs; si elle avait réussi, il se serait également agi du premier alunissage financé majoritairement par des intérêts privés, à travers des dons de riches mécènes; tous les autres alunissages, depuis les années 1960, ont été financés par les agences spatiales des États-Unis, de Russie et de Chine.
En septembre, l’Inde a elle aussi essuyé un échec, lorsque sa sonde Vikram s’est écrasée — on en a justement repéré les débris au début du mois de décembre, sur des photos prises depuis l’orbite; l’autre partie de la sonde indienne, Chandrayaan-2, s’est placée en orbite lunaire comme prévu, et l’Inde prévoit d’ores et déjà d’autres lancements dans les prochaines années; Chandrayaan-3 pourrait en théorie partir en novembre prochain.
En parallèle de ces missions lunaires, il a été beaucoup question en 2019 — et il en sera beaucoup question en 2020 — du nouveau plan de la NASA — réécrit en vitesse sous la pression de la Maison-Blanche — d’envoyer des astronautes sur la Lune dès 2024, plutôt que 2028. La réussite de ce plan reste pour l’instant très hypothétique, et ne dépend pas que de la NASA mais de l’efficacité de ses partenariats avec l’entreprise privée.