Pour une fois, la taille a de l’importance: il y avait le Nest Hub, il y a maintenant le Nest Hub Max. Et avec ce nouvel écran plus large, l’assistant personnel de Google trouve enfin une utilité certaine comme compagnon numérique, certes, mais aussi comme plateforme de diffusion vidéo.
Un premier essai du Nest Hub, effectué au début de l’été dernier, indiquait que l’appareil disposait d’un important potentiel en tant que point central d’un système complet de domotique. Reconnaissance vocale efficace, système audio de bonne qualité permettant de jouer de la musique ou des vidéos sans trop de problèmes… l’assistant donnait toutefois l’impression d’être limité par sa taille même.
Avec un écran de six pouces de diagonale, en effet, on s’approchait davantage de l’écran d’un téléphone intelligent, plutôt que de celui d’un système de visionnement maison. C’est d’ailleurs, en gros, la taille de l’écran du Pixel 4 XL, le plus récent appareil de la gamme de téléphones de Google.
Cette fois, l’écran du Nest Hub Max atteint les 10 pouces. Combiné à un système de son qui est toujours franchement efficace, on dispose enfin, ici, d’un assistant que l’on a envie d’utiliser pour justement écouter de la musique et regarder des vidéos. D’ailleurs, l’argument avancé depuis la mise en marché du Nest Hub, soit que les cuisiniers en herbe pourront s’en servir pour suivre des vidéos de recettes afin de suivre avec attention les différentes étapes de la préparation de bons petits plats tient enfin la route. Plus besoin de risquer d’éclabousser l’appareil avec de la sauce, de la pâte, ou encore de la farine, et plus de danger de s’esquinter les yeux en tentant de suivre des directives de trop loin, une fois le Nest Hub mis hors de portée des accidents potentiels: l’écran est assez gros pour éviter de ne pas distinguer certains détails essentiels.
Et pour suivre des recettes écrites, plutôt que d’écouter une vidéo, il est aussi possible de projeter l’écran de son téléphone Android sur la surface du Nest Hub Max. Pas question, hélas, de contrôler directement ledit téléphone à partir de l’écran du Hub Max, même si celui-ci est tactile, mais gageons que Google pourrait bien offrir cette fonctionnalité dans un avenir proche.
De fait, si le Nest Hub Max est franchement agréable à utiliser, on sent encore que des limites existent lorsqu’il est question des possibilités de la machine. Aura-t-on droit, un jour, à l’équivalent d’une tablette électronique combinée à un bon système de son, le tout doté d’un système de commandes vocales? L’idée est logique, mais le résultat n’est encore entièrement convaincant. À voir… et à espérer, certainement.
Nest Wifi: le réseau presque mur à mur
L’époque contemporaine est heureusement celle des routeurs maillés, ces ensembles d’appareils qui permettent généralement de mieux couvrir l’espace d’un appartement ou d’une maison avec un réseau sans fil.
Google ne fait pas exception, et propose l’ensemble Nest Wifi, composé généralement d’un routeur et d’un point d’accès qui fait également office d’haut-parleur connecté. Sans oublier, bien sûr, la possibilité d’accéder à l’assistant personnel. À noter que le Nest Wifi est aussi offert avec routeur seulement, ou avec routeur et deux points d’accès, la dernière option offrant théoriquement la possibilité de couvrir une zone de 5400 pieds carrés.
De la théorie à la pratique, cependant, il y a un pas: si le signal de la borne principale semble relativement puissant, et si le Nest Wifi est probablement habité par toute la bonne volonté du monde, les murs des logements du Plateau-Mont-Royal ont la vilaine tendance à absorber les ondes. Il y a donc fort à parier que la zone couverte par la borne et le répétiteur n’atteint pas les 3800 pieds carrés promis.
Autre aspect quelque peu décevant, le routeur du Nest Wifi ne comporte que deux ports pour câble réseau. En y branchant le câble qui provient du modem, on se retrouve avec une seule prise, possiblement pour un ordinateur de bureau. Du moment que l’on dispose d’une imprimante normalement branchée sur le réseau, on se retrouve en manque de connexions filaires. Il faut alors s’assurer que tous les appareils soient branchés en mode Wifi, avec les aléas que cela suppose en matière de qualité de signal. On ne s’attendait certainement pas à ce que Google donne dans les routeurs plus « sérieux », avec bon nombre de ports filaires, mais au moins deux ports disponibles permettrait d’y connecter un ordinateur de bureau et une imprimante.
À 229$ pour le routeur seul, 349$ pour le routeur et son point d’accès, et à 459$ pour le routeur et deux points d’accès, le Nest Wifi tente de se tailler une niche dans un marché déjà saturé. D’autres produits, comme ceux de la compagnie TP-Link, offrent des résultats similaires, souvent avec des fonctionnalités supplémentaires. Au consommateur de voir, donc, si l’aspect design des systèmes Wifi de Google justifie la dépense.