Si cela se confirme, la comète 2I/Borisov ne sera pas seulement une visiteuse venue d’un autre système solaire: elle aura permis de détecter la première trace d’eau en provenance d’un autre système solaire.
2I/Borisov est en effet le nom de cet objet « venu d’ailleurs », ce « deuxième visiteur interstellaire » qui, au contraire du premier (celui qui avait l’allure d’un long cigare) en a encore pour quelques semaines à s’approcher du Soleil et à offrir du coup aux astronomes des opportunités pour l’observer sous toutes ses coutures.
Et l’une de ses coutures vient de révéler de l’eau. Ce qui n’est pas étonnant pour une comète, qu’on décrit généralement comme une grosse boule de neige remplie de cailloux et de poussières, mais encore fallait-il en confirmer la présence.
C’est plus précisément la signature de l’oxygène qui a trahi cette présence. L’astronome Adam McKay, de l’Institut Goddard de la NASA, en rapporte la détection avec ses collègues dans un article déposé le 28 octobre sur le serveur de pré-publication ArXiv. Ils ont pu observer le 11 octobre le reflet des rayons du Soleil sur Borisov, ce qui leur a donné cette « empreinte » de l’oxygène dans le spectre lumineux émanant de la comète.
Borisov, découverte le 30 août dernier, sera à son point le plus rapproché du Soleil le 7 décembre, ce qui signifie que d’ici là, la chaleur de notre étoile devrait entraîner davantage de « fuites » —formant la queue caractéristique d’une comète— offrant là encore des opportunités pour analyser sa composition.
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