L’hypothèse d’une « structure » s’étendant sur des centaines de millions d’années-lumière vient d’avoir un coup de pouce avec l’observation de ce que des astronomes affirment être un « lien » entre des galaxies séparées par d’énormes distances.
Joon Hyeop Lee et ses collègues de l’Institut des sciences spatiales de Corée du Sud ont mesuré le sens de la rotation de 445 galaxies situées dans un rayon de 400 millions d’années-lumière autour de la Terre (à titre de comparaison, la galaxie la plus proche est à « seulement » 2 millions d’années-lumière). Dans The Astrophysical Journal, ils en concluent que cette rotation semble liée aux déplacements de dizaines de milliers de galaxies voisines.
En gros, si une galaxie tourne dans une direction (vers « nous », pour simplifier), ses voisines avancent dans la même direction.
Les galaxies étant trop loin les unes des autres, cette corrélation ne semble pas pouvoir être expliquée par les seules lois de la gravité. L’hypothèse la plus simple serait que ces galaxies se sont formées en même temps et ont conservé une partie de leurs mouvements d’origine. Mais l’hypothèse plus intrigante d’une structure à l’échelle cosmique, qui échapperait encore à nos observations, est suggérée depuis longtemps, par exemple sous la forme de « filaments » ou de « brins » de matière d’une longueur astronomique qui imprégneraient l’Univers.