Les habitants de la région métropolitaine de Montréal pourront profiter de services de transport collectif gratuits, vendredi, dans le cadre de la marche pour le climat prévue au centre-ville de la métropole. L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et la mairesse de Montréal, Valérie Plante, servent ainsi un léger camouflet au gouvernement Legault.
Dans un très bref communiqué publié en début de soirée, l’ARTM, en collaboration avec les élus de la Communauté métropolitaine (dont la mairesse Plante, le maire de Laval, Marc Demers, la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent, et d’autres maires de villes de banlieue), précise que les déplacements pourraient s’avérer complexes en direction du centre-ville.
La manifestation entraînera également des fermetures de rues et des modifications aux tracés des services d’autobus. « Les usagers du transport collectif sont invités à bien planifier leurs déplacements ce vendredi et à consulter les informations pertinentes sur le site des organismes publics de transport en commun », précise-t-on.
La CAQ, verte ou non?
Outre cette courte annonce, la décision de rendre le transport collectif gratuit pendant la journée de vendredi vient s’inscrire à contre-courant des démarches du gouvernement du Québec, dirigé par la Coalition avenir Québec (CAQ), dont le ministre des Transports, François Bonnardel, avait fermé la porte au financement du transport collectif pour une journée. Selon lui, la mesure, évaluée à 1 million de dollars, ouvrirait la porte à une multiplication des demandes du genre pour divers événements.
Selon le journal Métro, le premier ministre lui-même, François Legault, ne sera pas présent pour la marche, alors que l’on devrait y retrouver des représentants des différents partis d’opposition à l’Assemblée nationale, ainsi que des chefs de partis fédéraux qui mènent actuellement campagne en vue des élections du 21 octobre. Il a cependant déjà été annoncé que le chef conservateur, Andrew Scheer, ne sera pas de la partie.
Du côté du gouvernement caquiste, toujours, M. Legault et son ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, ont également critiqué les différentes commissions scolaires qui ont décrété que vendredi serait une journée pédagogique, histoire de permettre aux élèves et aux professeurs d’aller manifester. Il est plus important de suivre les cours, ont décrété les deux hommes, en invoquant le fait que les solutions à la crise climatique se trouvent dans les salles de classe, et non pas dans la rue.
Par ailleurs, M. Legault a indiqué que son gouvernement appuierait une motion de l’opposition affirmant que la planète se trouve en situation de crise climatique, mais la CAQ a récemment indiqué que certains grands pollueurs n’auraient pas à s’astreindre à des cibles sévères de réduction de leurs émissions polluantes. Mercredi, le premier ministre a également réitéré son intention de favoriser la construction de routes, nécessaires, selon lui, pour faire circuler les futures voitures électriques.
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