Pour amoindrir les impacts des changements climatiques, la proportion de l’énergie produite selon des méthodes faibles en émissions de CO2 doit passer de 36%, aujourd’hui, à 85% d’ici 2040, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). L’AIE et d’autres partisans du nucléaire affirment que l’énergie atomique pourrait jouer ce rôle.
Cependant, parmi les obstacles à une « renaissance » du nucléaire, on compte des craintes en matière de sécurité, des réacteurs vieillissants et des coûts élevés pour la construction de nouvelles centrales, selon un article publié dans Chemical & Engineering News.
À l’échelle mondiale, la contribution du nucléaire à la production d’énergie a diminué, passant d’un pic d’environ 18%, vers le milieu des années 1990, à 10% aujourd’hui, selon l’AIE.
Sans intervention gouvernementale à l’échelle du globe, cette baisse risque de s’accentuer, prédit l’agence internationale. Comme d’autres sources d’énergie à faibles émissions de carbone, comme l’hydroélectricité, le solaire et l’éolien, les réacteurs nucléaires peuvent produire de l’électricité en émettant peu de gaz à effet de serre. Cependant, écrit le journaliste pigiste Jeff Johnson, il y a encore plusieurs obstacles sur la route vers ce renouveau du nucléaire.
Aux États-Unis, dans l’Union européenne et en Russie, ainsi, la plupart des réacteurs atomiques ont plus de 35 ans d’âge, et se rapprochent de la fin de leur vie utile.
Construire de nouvelles centrales nécessite de grands investissements et les travaux s’étirent généralement sur des années, ce qui complexifie une éventuelle concurrence entre cette source d’énergie et d’autres sources plus abordables, comme le gaz naturel, l’éolien et le solaire. Actuellement, le potentiel de développement du nucléaire est plus important dans les États en développement dont l’économie est contrôlée par le gouvernement, comme la Chine, l’Inde et la Russie.
Quant aux projets de mise à niveau des réacteurs existants, il s’agit d’un processus onéreux qui suscite souvent des craintes en matière de sécurité, bien que l’AIE affirme que cette démarche aurait un prix similaire et inclut moins de délais que lors de la construction d’un champ de panneaux solaires ou d’une « ferme » d’éoliennes.
Ultimement, l’avenir du nucléaire dépendra de la possibilité d’amélioration de l’efficacité des technologies à faibles émissions de carbone pour répondre aux besoins énergétiques de la planète de façon durable, ajoute M. Johnson.
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