Les médias sociaux ne sont peut-être pas le problème que les parents doivent craindre pour la santé mentale de leurs adolescents… en autant qu’ils n’ont pas un impact sur le sommeil.
Une équipe britannique s’est penchée sur les données récoltées dans le cadre d’une vaste étude sur la santé et les comportements numériques des adolescents: près de 13 000 d’entre eux, âgés entre 13 et 14 ans, avaient été rencontrés en 2013 et avaient répondu à des questionnaires; puis, au moins 10 000 avaient été rencontrés à nouveau en 2014 et 2015.
Les conclusions ne suggèrent donc pas que la santé mentale des jeunes soit affectée autant que les discours alarmistes l’ont prétendu, mais il y a tout de même deux importantes exceptions:
-
lorsque l’usage des médias sociaux est tel qu’il gruge sur le temps de sommeil
-
et, dans le cas des filles, lorsqu’il est associé à du cyber-harcèlement.
Les chercheurs écrivent dans la revue The Lancet Child & Adolescent Health que les adolescentes qui utilisent le plus les médias sociaux semblent être moins souvent heureuses et satisfaites de leur vie que les adolescents, et attribuent cette différence non pas au temps d’utilisation des outils, mais d’une part au manque de sommeil et d’exercice physique et d’autre part au cyberharcèlement — lequel est rarement pointé comme un problème par les garçons. Ils en concluent que de s’attaquer au harcèlement en ligne aurait plus de chances d’améliorer santé et bien-être que de couper l’accès d’un adolescent au téléphone.
Une nouvelle forme d’intelligence artificielle inspirée par le cerveau