Pendant que tous les yeux sont rivés sur la Lune, à un jour du cinquantenaire de l’alunissage des astronautes d’Apollo 11 (20 juillet 1969), les robots poursuivent discrètement leur travail d’exploration martienne. Enfin, pas si discrètement.
Mars hors de portée, mais pas pour les robots
À l’aube du 50e anniversaire de la première mission humaine sur la Lune, on est encore loin de voir des astronautes poser les pieds sur Mars.
En effet, même si un récent sondage indique que, pour la première fois en 50 ans aux États-Unis, l’opinion publique est majoritairement favorable à l’idée d’une mission sur Mars, le projet d’une mission habitée vers la planète rouge demeure, à l’heure actuelle, un projet qui relève de la science-fiction. Les robots sont par contre déjà à l’œuvre sur Mars et aux alentours.
Après avoir publié un égoportrait pris par le robot Curiosity sur Mars au début de l’année, la NASA a récemment diffusé une photo de Curiosity captée en orbite par la caméra High Resolution Imaging Science Experiment (HiRISE) montée à bord du Mars Reconnaissance Orbiter (MRO).
L’image du rover, qui sillonne Mars depuis 2012 à la recherche de traces des conditions géologiques qui auraient pu y permettre l’apparition d’une vie microbienne, a été captée le 31 mai dernier alors que Curiosity se trouvait à « Woodland Bay » dans le cratère de Gale, qui aurait contenu de l’eau liquide il y a quelques milliards d’années.
Pendant ce temps, l’atterrisseur InSight, arrivé sur Mars en novembre 2018, était aux prises avec des difficultés techniques. Depuis février 2019, une sonde thermique (surnommée « la taupe ») déployée pour analyser les flux de chaleur sous la surface de la planète était en effet bloquée à quelques centimètres de la surface en raison de problèmes de forage. La NASA a donc récemment lancé une opération de sauvetage qui a permis de dégager la taupe, à l’aide du bras robotique d’InSight. La délicate opération a été filmée par une caméra de bord.
En l’absence de vie extraterrestre et de colonisation humaine, les robots demeureront encore longtemps la seule population à habiter Mars et à documenter les péripéties de la vie martienne.
Pendant ce temps, plus près de chez nous
Même si les ambitions de conquête spatiale ont évolué depuis un demi-siècle, avec des explorations jusqu’aux confins du système solaire, la Lune demeure un objet de convoitise humaine. Et si les sceptiques persistent et signent en contestant la véracité des premiers voyages lunaires, malgré 50 ans de preuves et de contre-arguments, ils risquent d’être confondus d’ici quelques années.
En effet, les États-Unis espèrent renvoyer des astronautes sur la Lune d’ici 2024 alors que la Chine projette d’y installer une base robotisée d’ici 2027 en vue d’une mission habitée vers 2030. La multiplication des projets de conquête lunaire, auxquels s’ajoutent de nombreux projets privés, soulève d’ailleurs des questions sur le droit international applicable dans l’éventualité d’une colonisation humaine de la Lune.
Reste aussi à savoir qui sera envoyé sur la Lune et pourquoi et… comment on s’occupera de ramasser les poubelles lunaires!
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