À l’aube d’un débrayage prévu dans plusieurs sites récréotouristiques du réseau des établissements de plein air du Québec, les dirigeants de la Sépaq réclament que le gouvernement nomme un conciliateur au dossier, histoire de faire progresser les négociations qui se trouvent actuellement dans l’impasse.
Dans un communiqué transmis en milieu de soirée, mardi, le patronat dit réagir à la contre-offre présentée par les employés membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).
« La Sépaq estime en effet que la conciliation constitue maintenant le seul moyen d’en venir rapidement à une entente négociée afin de favoriser un rapprochement entre les parties pour minimiser l’impact de la grève sur les vacances de dizaines de milliers de Québécois », peut-on lire dans le communiqué en question.
Mardi, le patronat a justement présenté une nouvelle offre aux syndiqués qui menacent de déclencher une grève. Le PDG de la Sépaq, Jacques Caron, déclarait à cette occasion que la nouvelle offre salariale « constitue une avancée sérieuse dans les négociations et qu’elle devrait justifier une levée des avis de grève pour éviter de pénaliser les vacanciers québécois ».
Si la société d’établissements de plein air assure depuis plusieurs jours que « tous les établissements potentiellement touchés par une grève demeureront ouverts », plusieurs services pourraient néanmoins être touchés, dont la restauration, la location d’équipement nautique, les plages et les activités guidées.
Ce mouvement de débrayage doit débuter dès mercredi au siège social de la Sépaq, en plus de toucher le Parc de la Chute‑Montmorency, le Centre touristique du Lac‑Simon, le Centre touristique du Lac‑Kénogami et le Camping des Voltigeurs. Dès le 20 juillet, la grève doit s’étendre aux 23 parcs nationaux du Québec, ainsi qu’au Gîte du Mont-Albert. Le 26 juillet, enfin, ce sera au tour de la Station touristique Duchesnay d’être visée par le débrayage.
Les 1500 syndiqués ont spécifiquement décidé de déclencher une grève lors de la période des vacances de la construction, afin de maximiser l’impact de leur mouvement.
Les négociations achoppent encore sur la question des salaires. La semaine dernière, le syndicat déclarait, par la voix du président général du SFPQ, Christian Daigle, « qu’après une prolongation de convention collective et des négociations qui durent depuis plus de cinq mois, l’offre patronale est toujours ridicule: moins de 1% par année. Les augmentations de salaire proposées ne couvrent même pas l’augmentation du coût de la vie. Nous avons des téléphonistes-réceptionnistes, des journaliers, des conseillers aux ventes, des jardiniers, des préposés à l’accueil, des guides accompagnateurs et bien d’autres corps d’emplois qui gagnent entre 13 et 14$ par heure, en plus d’avoir un travail saisonnier. Ils méritent de meilleurs salaires. Il n’est plus question pour eux de s’appauvrir année après année ».