Les militants du climat sont « la plus grande menace de l’industrie pétrolière », a déclaré la semaine dernière le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Une déclaration qui a… réjoui nombre d’environnementalistes.
Mohammed Barkindo, qui a fait cette déclaration au sortir d’une réunion de l’OPEP, à Vienne, a admis du même souffle que la multiplication des événements météorologiques extrêmes reliés à la crise climatique, facilitait une « mobilisation croissante », à travers le monde, « contre le pétrole ». Une mobilisation qui, a-t-il regretté, commencerait à « dicter des politiques », incluant « des investissements dans l’industrie ». L’ironie d’une industrie qui a derrière elle des décennies utilisées à dicter des politiques, n’a pas échappé aux observateurs.
Coïncidence, la Bourse de Londres, qui n’a jamais été soupçonnée de sympathies vertes, annonçait jeudi qu’elle rebaptisait sa catégorie « producteurs pétroliers et gaziers » pour l’appeler désormais « énergies non renouvelables ». Une décision qui arrive sur les talons de celle du Fonds souverain de Norvège d’exclure les compagnies pétrolières de son portefeuille d’investissements.