Près du quart des mères canadiennes ont souffert de dépression post-partum ou d’un trouble anxieux après avoir donné naissance à leur enfant, révèle une note d’information de Statistique Canada diffusée récemment. Au Québec, cette proportion s’établit à 23%, ce qui correspond à la moyenne nationale.
Le taux de répondantes affectées est plus faible en Saskatchewan (16%), mais plus élevé au Nouveau-Brunswick, indique cette note d’information. D’ailleurs, toutes les provinces maritimes comptent une plus grande proportion de mères souffrant de ces problèmes de santé mentale dans les semaines ou les mois suivant l’accouchement.
La proportion de mères de moins de 25 ans déclarant des sentiments correspondant à une dépression post-partum ou à un trouble anxieux était plus élevée (30%) que tous les autres groupes d’âge. En comparaison, la proportion de mères de 25 ans et plus déclarant ces sentiments était de 23%, mentionne encore l’agence fédérale.
« Un facteur qui augmente le risque d’éprouver des sentiments de dépression post-partum ou de trouble anxieux est le fait d’avoir eu des expériences antérieures de trouble de l’humeur, comme la dépression. Ainsi, 31% des mères qui ont déclaré avoir eu des sentiments correspondant à une dépression post-partum ou à un trouble anxieux avaient précédemment été informées, par un professionnel de la santé, qu’elles avaient une dépression ou un trouble de l’humeur avant leur grossesse. »
Cependant, chez les mères qui n’ont pas évoqué un précédent état de santé du genre lors de l’Enquête sur la population, à peine 11% d’entre elles ont appris qu’elles souffraient de dépression ou d’anxiété.
De façon plus inquiétante, un peu plus d’une mère sur 10 ayant souffert de dépression post-partum ou d’anxiété a envisagé « parfois » ou « souvent » de s’automutiler. En comparaison, les autres mères n’avaient envisagé de s’automutiler que dans seulement 1% des cas.
Une vie satisfaisante
Dans le cadre d’un autoexamen de leur santé mentale, plus de la moitié des mères (60%) ont qualifié leur santé mentale d’« excellente » ou de « très bonne ». Parmi les mères qui ont déclaré des sentiments correspondant à une dépression post-partum ou à un trouble anxieux, un peu moins du quart (24%) ont qualifié leur santé mentale d’« excellente » ou de « très bonne ».
En comparaison, parmi les mères qui n’ont pas déclaré ces sentiments, plus de deux tiers (70%) ont qualifié leur santé mentale d’« excellente » ou de « très bonne », indique par ailleurs Statistique Canada.
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