Des décennies de croissance de la banquise antarctique ont été effacées en trois ans: de 2014 à 2017, la couche de glace qui repose sur l’océan antarctique a perdu environ deux millions de kilomètres carrés, sans qu’on comprenne pourquoi.
Le comportement de cette banquise a de toutes façons toujours été très différent de celui de sa cousine de l’autre océan glacial, l’Arctique. La surface qu’elle recouvre présentait, avec des hauts et des bas, davantage de croissance que de décroissance depuis les années 1980. Ce qui rend le rétrécissement depuis 2014 des plus impressionnants.
Il ne faut pas confondre ce phénomène avec ce qui est observé sur le continent: celui-ci fond effectivement, ses glaciers descendant lentement vers l’océan.
Le phénomène océanique, lui, a été tantôt expliqué par le trou dans la couche d’ozone, les courants atmosphériques ou la température de l’eau sous la surface. Aucune de ces explications ne rallie une majorité de scientifiques. Mais reste que toute comparaison entre l’Arctique — qui n’est rien d’autre qu’un vaste océan — et l’Antarctique — qui est un vaste continent entouré par un océan — atteint vite ses limites.
Les chiffres 2014-2017 font partie d’une étude parue lundi dans les Proceedings of the National Academy of Sciences. La chercheure principale, Claire Parkinson, de l’Institut Goddard, a précisé en entrevue que si 2018 montrait une légère croissance de la banquise, 2019 montre à nouveau une décroissance.
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