Firecrackers, le premier long-métrage de la cinéaste Jasmin Mozaffari a été récompensé par le prix de la meilleure réalisation aux Canadian Screen Awards 2019. À voir au Cinéma Moderne, en collaboration avec le Festival du nouveau cinéma (FNC), le 6 juillet.
Adolescentes explosives, amies inséparables, Lou et Chantal vivent dans un trou à rats et brûlent la chandelle par les deux bouts. Elles n’ont qu’une envie: tout plaquer pour New-York, ville de tous les possibles, diamétralement opposée à ce patelin misérable qui les fait suffoquer.
À force de petits boulots minables, les deux filles ont réuni assez d’argent pour tailler la route. Mais la veille de leur départ, alors qu’elles font la fête sur une plage avec des amis, Kyle, l’ex de Chantal, fait irruption et la viole. Désemparées, puis éméchées et furieuses, les amies décident de se venger. Mais leur réaction ne mènera qu’à une série de nouvelles injustices. Jusqu’où iront-elles pour gagner leur liberté?
L’authenticité avec laquelle Michaela Kurimsky et Karena Evans jouent leur rôle rend contagieuse la rage qui anime Lou et Chantal. Une justesse d’interprétation dont l’ensemble du casting peut se targuer. La proximité de la caméra, la musique tour à tour éthérée et bourdonnante de Casey MQ, les teintes tantôt orangées, tantôt verdâtres ou bleutées, qui transpirent de l’écran font de Firecrackers un film intense, bruyant et beau, tout simplement. Un long-métrage porté principalement par des femmes (Jasmin Mozaffari à la réalisation, Catherine Lutes à la photographie, Simone Smith au montage…), mettant en scène des personnages féminins, qui ont bien raison d’être en colère.