À trop entendre les positions bizarres d’un Donald Trump sur la science, on en oublie qu’il a des émules parmi les partis européens de droite et d’extrême droite qui se disputent les élections de la fin de semaine dernière.
Pour le parti allemand AfD par exemple, les gouvernements dissimuleraient que le dioxyde de carbone est un engrais, et non un gaz à effet de serre. Pour le député britannique John Stuart Agnew, membre du parti UKIP (pour la sortie de l’Europe), les rayons cosmiques sont responsables des changements climatiques, tandis que pour le parti autrichien FPO, c’est plutôt le Soleil. Pour le Front national français, la Convention des Nations Unies sur le climat est un « projet communiste ».
À l’inverse, alors que des mesures de protection de l’environnement ont souvent eu pour conséquence de mettre en compétition des pays entre eux, l’Union a pour avantage de créer un marché unique, où un pays moins soucieux de l’environnement ne peut pas prendre un avantage économique sur les autres.
Sept des 21 partis de droite analysés par le groupe environnemental allemand Adelphi nient les changements climatiques, ses origines humaines et ses conséquences négatives. Même s’ils ne gagnent pas la majorité au parlement européen, leur influence risque d’être plus forte, « de même que leur capacité à torpiller des politiques sur le climat et l’énergie ».