Souvent, le premier pas dans une culture étrangère se fait par le sens du goût au restaurant du coin. À la différence des émissions de cuisine à la télévision, le cinéma décentre le mouvement de la cuisson de l’acte de cuisiner en racontant des histoires qui sillonnent la dimension collective de la gastronomie.
Quelques cinéastes se sont appliqués à l’exercice subversif de croiser l’estomac et l’espace filmique. En voici une liste non-exhaustive.
Chungking Express (1994), de Wong Kar-wai
À Hong Kong, un restaurant de rue est le nid d’une jeune femme rêveuse, le lieu des rencontres imprévues au centre de la circulation et un arrêt entre deux moments de l’existence.
Soul Kitchen (2009), de Fatih Akin
En proie à tous les malheurs, le propriétaire allemand d’origine grecque d’un restaurant s’allie à un chef radical pour revamper son établissement et son mode de vie du même coup.
Tampopo (1985), de Jūzō Itami
Ce western «ramen» plutôt que «spaghetti» japonais raconte l’histoire de la main forte que prête un camionneur à une cuisinière japonaise pour servir les meilleurs bols de nouilles.
Babette’s Feast (1987), de Gabriel Axel
Une femme française réfugiée pendant 14 ans dans un coin perdu du Danemark prépare un vrai dîner français afin de remercier la communauté puritaine pour son accueil.
Sieranevada (2016), de Cristi Puiu
Une famille roumaine nombreuse se retrouve dans un petit logement où ils abordent des thèmes autant conflictuels qu’universels, repoussant sans cesse le moment où ils vont manger.
La grande abbuffata (1973), de Marco Ferreri
Quatre hommes s’enferment dans une villa pour s’adonner à un «séminaire gastronomique», c’est-à-dire qu’ils enlignent les plats et mangent jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Politiki kouzina (2003), de Tassos Boulmetis
Un cuisinier grec qui a appris à faire usage des épices pour bonifier la vie de ses proches retourne à Istanbul, ville de son enfance et porte de l’Orient.
Toivon tuolla puolen (2017), d’Aki Kaurismäki
Dans la Finlande impassible, un homme quitte sa femme et se lance dans la restauration dont l’équipe se conforme aux nouvelles tendances culinaires en intégrant un migrant irakien.
Tutto a posto e niente in ordine (1974), de Lina Wertmüller
Arrivés dans la ville de Milan, des campagnards travaillent pour un grossiste en fruits et légumes, un abattoir montré de A à Z et un restaurant.
Le grand restaurant (1966), de Jacques Besnard
Tyrannique comme toujours, l’acteur Louis de Funès incarne le gérant autoritaire d’un restaurant français dans cette comédie de situation.
2 commentaires
Pingback: Les références en films qui font saliver – Nouvelle Cuisine Japonaise
Pingback: Gloria Bell, la beauté de la maturité - pieuvre.ca