La semaine dernière encore, si vous tapiez « vaccin » sur Instagram, le deuxième choix qui apparaissait était le mot-clic #VaccinesKill — les vaccins tuent. Interrogé à ce sujet par le réseau d’information CNN mercredi dernier, un porte-parole d’Instagram a répondu que la croyance à l’effet que les vaccins tuent n’avait pas été officiellement démontrée fausse.
Jeudi dernier, lorsque l’Agence Science-Presse s’est livrée à l’exercice, #VaccinesKill n’apparaissait plus dans les premiers choix, mais avait été remplacé par #VaccinesTruth et #VaccineInjury — deux mots apparemment utilisés par des théoriciens d’un complot de l’industrie pharmaceutique et par les défenseurs des peurs courantes sur les injections.
Cette nouvelle arrive à un mauvais moment pour Instagram, alors que les réseaux sociaux sont sous les projecteurs depuis des mois pour avoir contribué à renforcer toutes sortes de groupes douteux, y compris des anti-vaccins. De plus, la nouvelle arrive deux mois après que Facebook, qui est propriétaire d’Instagram, ait promis de faire le ménage et surtout, de faire en sorte que ses algorithmes accordent moins d’importance à des informations scientifiques non validées. Enfin, ce qui a poussé un journaliste de CNN à faire cette vérification, c’est que la veille, lors d’un événement de presse à New York, la direction d’Instagram avait assuré que la désinformation sur les vaccins n’était pas « éligible » pour recommandations dans son moteur de recherche ou ses mots-clics.
Dans une nouvelle annonce faite jeudi dernier, la direction d’Instagram déclarait que les mots-clics qui « renvoient régulièrement » de la « désinformation connue sur les vaccins » allaient apparaître moins souvent dans les recherches. « Désinformation connue sur les vaccins » serait défini, a précisé la compagnie, par de l’information qui a été vérifiée comme fausse par l’Organisation mondiale de la santé, le Centre de contrôle des maladies et des organismes similaires.
Les mouvements anti-vaccins, entre tribunaux et étoiles jaunes
Un commentaire
Pingback: La malbouffe, dangereuse pour le cerveau - pieuvre.ca