Daina Ashbee est une femme occupée. La chorégraphe et interprète cumule les prix, les spectacles et les créations. Son spectacle Pour, présenté à l’Agora de la danse jusqu’au 3 mai, revient à Montréal, trois ans après une première présentation à La Chapelle. Rencontre avec la créatrice.
L’idée de Pour est venue à cette artiste montréalaise lorsqu’elle avait 23 ans. « L’idée, c’était de créer un spectacle centré sur moi-même, puis finalement, ça m’a pris beaucoup de temps pour trouver l’argent et tout ce qu’il faut pour créer une oeuvre. Pendant ce temps, j’ai créé mon premier spectacle, Unrelated, qui était un duo », mentionne Mme Ashbee au bout du fil.
Par la suite, la chorégraphe a préféré continuer de créer « de l’extérieur », et donc diriger des artistes selon sa vision des choses.
Cette vision, c’est entre autres, dans Pour, une exploration de la vulnérabilité et de la force des femmes en s’intéressant aux douleurs que celles-ci peuvent endurer, douleurs qui sont souvent ignorées ou tenues pour acquises par la société en général.
« Pour Pour, le solo est devenu un solo pour une interprète, qui est Paige Culley… J’ai créé les éclairages avec Hugo Dalphond, j’ai signé la scénographie, et on a eu le compositeur Jean-François Blouin, qui a créé la musique », mentionne encore Mme Ashbee.
Trois ans après la première représentation de l’oeuvre, sa créatrice estime que le spectacle « a beaucoup plus de profondeur et de force, puisqu’on l’a présenté un peu partout ».
« La raison pour laquelle nous sommes revenus présenter l’oeuvre à Montréal, c’est que le spectacle y a été créé, c’est aussi là qu’il a été présenté pour la première fois, en plus d’être la ville où je suis installée en ce moment, et c’est surtout le fait que certaines personnes n’avaient pas vu mon travail au départ. Maintenant, tout le monde parle de Pour, puisque le spectacle a été présenté en Europe et ailleurs au Canada », a ajouté Daina Ashbee.
Celle-ci tient d’ailleurs à le préciser: Pour est une oeuvre complexe, qui ne s’adresse pas nécessairement à tous. Avis aux audacieux, qui n’ont peur de rien, et qui ont surtout l’esprit ouvert…
Pour de Daina Ashbee, présenté à l’Agora de la danse jusqu’au 3 mai.