C’est à croire que tout appareil technologique, de nos jours, se doit d’être connecté à internet, voire de posséder un haut-parleur. Le Onelink Safe & Sound, mis en marché par l’entreprise First Alert, vise à remplacer les détecteurs de fumée traditionnels en y ajoutant quelques fonctionnalités qui feront le bonheur des technophiles.
Au diable ces vieux appareils blancs dans lesquels on changeait la pile lorsque l’ancienne, mourante, lançait des cris d’agonie: l’époque est aux détecteurs à la durée de vie avoisinant la décennie, ou encore ceux qui se branchent directement sur le circuit électrique d’une maison. C’est d’ailleurs le cas pour le Onelink Safe and Sound, qui est livré avec tous les accessoires nécessaires pour le fixer au plafond de son corridor, ou de toute autre pièce jugée pertinente.
Qui dit appareil « intelligent » dit évidemment connectivité au réseau wifi et application mobile. Application qui permet relativement aisément de configurer le nouvel appareil, tout de suite après avoir quelque peu peiné à installer le détecteur sur un support fixé au plafond laissé par l’ancien locataire, et qui vous donne l’occasion de proférer quelques jurons.
L’utilisation principale est évidente: lancer une sonnerie d’alerte en cas d’incendie, ou en cas de concentration trop élevée de monoxyde de carbone, un tueur souvent plus sournois et rapide que les flammes.
Ce qui fait un peu sourire, c’est lorsque l’on constate que le Onelink Safe & Sound fait aussi office de haut-parleur wifi et Bluetooth; une partie du marketing entourant l’objet porte d’ailleurs sur cette fonctionnalité, la boîte et les publicités nous indiquant clairement que notre nouveau détecteur de fumée connectée à internet est compatible avec l’assistant vocal Alexa, d’Amazon, ainsi qu’avec Spotify.
De prime abord, l’idée d’utiliser son détecteur de fumée pour faire jouer de la musique est passablement saugrenue. En y réfléchissant, toutefois, force est d’admettre que le positionnement unique de l’appareil peut effectivement permettre une répartition sonore plus importante dans diverses pièces. Et bien entendu, en installant plusieurs détecteurs identiques, et en configurant le tout pour bien identifier chaque haut-parleur, il est possible de construire un « réseau » musical complet.
Utiliser le Onelink Safe & Sound comme simple haut-parleur serait toutefois quelque peu inutile: d’abord, sans compte Alexa, ou sans compte Spotify Premium, il faut quelque peu bidouiller sur son ordinateur doté d’une connexion Bluetooth pour véritablement tester les capacités sonores de la chose, mais aussi parce que cet aspect de l’appareil a clairement été ajouté pour compléter le détecteur de fumée, et non pas comme base sur laquelle ont été greffées des composantes essentielles en matière de sécurité à la maison.
À environ 250$ US, le Onelink Safe & Sound tient certainement davantage du gadget que de l’appareil qu’il est absolument nécessaire de posséder chez soi. Si l’on estime toutefois qu’il sera possible de s’en servir pendant une dizaine d’années pour dormir sur ses deux oreilles, sans craindre d’être surpris par un incendie ou par le monoxyde de carbone, 25$ par année semble peu cher payé. Et en plus, on a droit à un haut-parleur!
Le plagiat a encore de l’avance sur l’intelligence artificielle