Le conflit israélo-palestinien, qui se poursuit depuis plus de 70 ans, ne pourra bientôt plus être « géré », et doit déboucher sur une solution permanente, ou risquer d’attiser davantage la méfiance et la souffrance, plaident les Nations unies.
Cette déclaration survenue lundi dans le cadre d’une réunion du Conseil de sécurité survient alors que le président américain Donald Trump doit incessamment présenter son « plan de paix » qui doit, dit-il, permettre de mettre fin à cette guerre larvée qui couve depuis la création d’Israël, en 1948.
« Sous la pression de la violence, de l’expansion des colonies de peuplement, des mesures unilatérales, des divisions intra-palestiniennes et de la méfiance mutuelle grandissante, les perspectives d’une paix juste et durable demeurent de plus en plus incertaines », a dit la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires politiques, Rosemary DiCarlo, lors de cette réunion.
« L’espoir d’une solution à deux États continue d’être remplacé par les craintes grandissantes d’une future annexion. La possibilité d’établir un État palestinien viable et contigu continue d’être érodée par les faits sur le terrain », a-t-elle ajouté. « Les Nations Unies ont à plusieurs reprises averti que le conflit ne pouvait pas être géré à perpétuité. Le statu quo ne fera qu’aggraver la détérioration de la situation, augmentera la radicalisation de chaque côté, et entraînera davantage de souffrances et de conflits ».
Selon plusieurs médias du Proche et du Moyen-Orient, le plan américain représente une officialisation de la colonisation israélienne et un rejet des revendications palestiniennes. Déjà, le président Trump a annoncé le déménagement de l’ambassade américaine à Jérusalem, en plus de reconnaître la souveraineté d’Israël sur la partie du Plateau du Golan prise à la Syrie lors de la Guerre des Six Jours.
Lundi, d’ailleurs, The National, un média des Émirats arabes unis, a indiqué que le nouveau premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a appelé à la formation d’une alliance internationale contre ce plan. Selon M. Shtayyeh, le plan de M. Trump n’inclura aucune solution à deux États.
Toujours lors de la réunion du Conseil de sécurité, Mme DiCarlo a rappelé que l’État hébreu a récemment approuvé la construction de 2100 logements supplémentaires en Cisjordanie occupée, en plus d’envisager 900 autres résidences.
Sans oublier, a ajouté Mme DiCarlo, la crise politique et humanitaire qui se poursuit à Gaza, sous le coup d’un embargo israélien depuis des décennies.
« Comme nous le répétons constamment, la crise à Gaza est essentiellement politique. Des progrès significatifs concernant la levée du blocus et la réconciliation intra-palestinienne restent essentiels », a-t-elle déclaré.
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