Les guides de voyage se multiplient et, heureusement, ne se ressemblent pas. Les Éditions Hurtubise ont eu, il y a quelques semaines, la bonne idée de publier Grandeur nature – 1000 voyages au coeur du monde sauvage, une sorte de « liste ultime » pour les amateurs de vie sauvage dans un monde menacé par l’activité humaine.
« La planète est menacée », nous dit-on ainsi en préambule. Sans être un manifeste environnemental ou un appel à l’action pour combattre les changements climatiques destructeurs, l’ouvrage ne se contente pas de proposer une banale liste d’activités à accomplir dans différents pays, avec hôtels et itinéraires à la clé. Heureusement, d’ailleurs, car ce type de guide de voyage est si fréquent et omniprésent qu’il est difficile de les distinguer les uns des autres.
Ici, on nomme des pays et des régions du monde, bien sûr, mais on n’évoque que des activités « nature », voire des sorties carrément « sauvages » qu’il pourrait être difficile de réaliser sur le terrain. Il n’est pas toujours évident, par exemple, d’observer des rorquals communs dans les eaux du Saint-Laurent, ou encore d’explorer des régions dites « vierges » de la Scandinavie.
Ceci étant dit, il faut rendre à César – dans ce cas-ci, à l’auteure Kath Stathers – ce qui lui revient: l’ouvrage est magnifiquement illustré, et les activités proposées, elles, donnent franchement le goût de se lancer dans une exploration approfondie des recoins gardés plus ou moins secrets de notre monde, aussi sauvage et rébarbatif soit-il.
Les lecteurs et autres amateurs de nature ne doivent cependant pas s’attendre à une liste détaillée des activités à effectuer. On a plutôt droit, espace oblige, à une courte description de cette « sortie nature », sans même vraiment savoir à quel endroit s’adresser pour l’accomplir. Bien entendu, internet a ensuite son rôle à jouer, et même les guides de voyage les plus « complets » vont forcément finir par référer les lecteurs et touristes en herbe à des services en ligne, que ce soit pour en apprendre davantage, ou carrément réserver des places.
Est-ce un beau livre, une « bucket list » gigantesque pour lecteurs « granos », ou encore un guide de voyage nouveau genre? Nul ne le sait. Ce qui est flagrant, cependant, c’est que Grandeur nature est plus qu’un bel ouvrage: il est le portail sur un autre monde, loin de la clameur des villes et de la pollution atmosphérique. À consulter, ne serait-ce que pour s’évader quelques instants.
Grandeur nature, de Kath Stathers, publié aux Éditions Hurtubise, 416 pages.
2 commentaires
Pingback: Pourquoi le monde n’existe pas – Casser la coquille du virtuel - pieuvre.ca
Pingback: Ingénierie en 30 secondes – Synthèse accessible pour tous - Pieuvre.ca