Une équipe de recherche de la Warton School, de l’Université de Pennsylvanie, a découvert que la formation pour s’ouvrir à la diversité en milieu de travail n’entraîne habituellement pas beaucoup de changements au sein des entreprises – bien qu’elle puisse mener des femmes et des membres des minorités culturelles à renforcer les programmes de mentorat.
L’étude menée par les chercheurs, qui ont analysé un programme de formation offert à 3016 employés répartis dans 63 pays, s’appuie sur l’idée consistant à inculquer, aux travailleurs, les règles régissant le traitement d’individus différents – comment éviter d’être raciste ou misogyne, par exemple.
Les chercheurs ont établi leur propre programme de formation et l’ont fait parvenir aux organisations souhaitent participer au projet d’étude. Au total, 3016 employés de 63 pays se sont prêtés au jeu. Le programme se concentrait sur l’identification de stéréotypes et de quelle façon ceux-ci peuvent mener à certains comportements, en plus d’indiquer des méthodes grâce auxquelles les employés pouvaient surmonter des biais. Les scientifiques ont par la suite mesuré les changements provoqués par la formation en question.
Au final, les chercheurs ont constaté qu’il existait bien peu de changements comportementaux dans les entreprises où les employés avaient suivi le programme de formation. Dans le cadre d’un programme visant à combattre les biais envers les femmes, on a découvert que les employés étaient prêts à admettre l’existence de ces injustices, mais ne souhaitaient pas les faire disparaître. Les chercheurs ont aussi constaté que les employés de l’extérieur des États-Unis étaient plus nombreux à soutenir les causes des femmes après la formation. Chez l’Oncle Sam, le seul changement constaté fut le fait que les travailleuses étaient davantage motivées à servir de mentor à d’autres femmes.
Au cours de la partie de l’étude qui se concentrait sur les biais raciaux, les scientifiques ont découvert que là encore, les employés étaient prêts à reconnaître leurs torts, sans toutefois vouloir modifier leurs comportements. Et, de nouveau, les employés discriminés souhaitaient aider davantage leurs compagnons d’infortune.
Aux yeux des scientifiques, il est primordial que les organisations fassent appel à des organismes de recherche pour améliorer les formations pro-diversité et à établir un suivi pour déterminer si les conseils ont porté fruit.