La situation de la faim dans le monde s’améliore très lentement: quelque 113 millions de personnes se trouvaient toujours en situation d’insécurité alimentaire aiguë en 2018, en recul par rapport aux 124 millions de personnes dénombrées l’année précédente, révèle un rapport dévoilé mardi par l’Union européenne et deux organisations onusiennes visant à combattre la faim dans le monde.
Voilà trois années de suite que le nombre de personnes vivant une crise alimentaire dépasse la centaine de millions. Pire encore, le nombre de pays concernés – 53 en 2018 – a augmenté.
Le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a estimé que malgré une légère baisse du nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aigüe en 2018 – la faim dans sa forme la plus extrême – le chiffre annoncé reste beaucoup trop élevé, rapportent les Nations unies.
« Nous devons agir dans le cadre d’une approche globale articulée autour d’un axe humanitaire-développement-paix pour renforcer la résilience des populations touchées et vulnérables. Pour sauver des vies, nous devons également préserver leurs moyens d’existence », a-t-il ajouté.
Près des deux tiers des personnes touchées par l’insécurité alimentaire aiguë vivent dans les huit pays suivants: l’Afghanistan, la République démocratique du Congo, l’Ethiopie, le Nigéria, le Soudan du Sud, la Syrie et le Yémen, apprend-on dans ce rapport.
Par ailleurs, 29 millions de gens touchés par la faim aiguë ont été poussés vers cette situation par des catastrophes naturelles ou l’impact des changements climatiques. Enfin, 13 pays, dont la Corée du Nord et le Venezuela, n’ont pas fourni suffisamment de données pour que les Nations unies puissent intégrer ces nations dans le document.
Aux yeux de David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, il est possible d’atteindre l’objectif ultime, soit la disparition de la faim dans le monde. Pour ce faire, toutefois, la tâche est grande: il faut ainsi éliminer les conflits, l’instabilité et les impacts des catastrophes climatiques. L’un des objectifs, dit M. Beasley, consiste à bien éduquer les garçons et les filles, ainsi qu’à soutenir l’autonomisation des femmes et les infrastructures rurales. Les inégalités économiques sont également dans le collimateur des instances internationales.
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