Comme une caresse: il n’y a pas beaucoup d’autres mots pour décrire Sweet Apple, le nouvel album de l’auteure-compositrice-interprète torontoise Dawn Davi. Le disque, lancé à la mi-mars, donne l’occasion de reprendre son souffle, entre deux grands titres sur l’affaire SNC-Lavalin et le projet de loi sur la laïcité de l’État.
Savant agencement de piano et de violon, Sweet Apple donne à la fois dans la balade romantique, la musique classique, et parfois même le jazz. L’ensemble a un étonnant effet apaisant, particulièrement après avoir passé une journée à tenter de suivre le rythme essoufflant de l’actualité. Le tout n’est pas particulièrement surprenant; après tout, Mme Davi indique, dans sa biographie, qu’elle croit que rien n’est plus puissant que les arts pour assurer la paix sur Terre.
En se laissant bercer par les douces mélodies, l’idée d’une paix entre les hommes rendue possible fait son chemin. S’il faut toutefois croire que certaines personnes trouvent plus relaxantes des sonorités Black Metal que les délicats accords au piano et au violon de l’album, rien ne nous empêche, ici, de se laisser aller à la détente et à la sérénité.
Voilà certainement la force du disque: nous forcer, en un sens, à nous concentrer sur la musique, à tenter d’en devenir les structures sous-jacentes, à délaisser pour un temps toutes ces lumières stimulantes qui éclairent nos écrans pour accorder davantage d’attention aux sons qui entrent dans nos oreilles. Le piano et le violon s’unissent dans un mariage envoûtant, enveloppant, réconfortant.
Un disque à se mettre sous la dent, donc, histoire de le savourer à petites et grandes doses.
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