La planète est menacée par les changements climatiques, et la jeunesse – et son pouvoir de mobilisation – sont essentiels pour mettre au point des solutions pour mitiger les effets du réchauffement.
Voilà le constat livré jeudi par la présidente de l’Assemblée générale des Nations unies, Maria Fernanda Espinosa, lors d’une réunion tenue au siège onusien portant sur le climat et le développement durable. Selon Mme Espinosa, il est ainsi essentiel d’écouter les milliers de jeunes mobilisés un peu partout sur la planète – y compris à Montréal –, puisque « le moment de sauver la planète est arrivé ».
« Ne pas les écouter est une erreur, tout comme croire que nous disposons de beaucoup temps », a-t-elle ajouté.
Pour la présidente de l’Assemblée générale, les conséquences dramatiques des changements climatiques se multiplient. À preuve, dit-elle, le cyclone Idai au Mozambique, qui a fait des centaines de morts et des millions de déplacés.
« L’une des pires catastrophes météorologiques de l’histoire de l’Afrique », a-t-elle déploré. Ce ne sont là que des signes avant-coureurs de ce que nous devrions éviter, a-t-elle mis en garde, rapporte l’ONU par voie de communiqué.
Entre autres moyens d’agir contre les changements climatiques, la présidente de l’Assemblée générale évoque le 1,3 milliard de tonnes de nourritures gaspillées chaque année, un « paradoxe », pour elle.
Aux villes d’agir
Avec 70% des émissions mondiales de dioxyde de carbone à leur actif, les villes sont appelées à jouer un rôle prépondérant dans la lutte aux changements climatiques, a poursuivi Mme Espinosa. Celle-ci a ainsi exhorté l’ensemble des délégations à s’engager pour que 2020 soit la dernière année d’augmentation de ces émissions causées par l’activité humaine.
En développant le secteur de l’énergie durable, il serait par ailleurs possible de mener à la création de 18 millions d’emplois, contrecarrant du même coup l’impact de l’inaction climatique, chiffré à 2 milliards de dollars par année. Du même coup, le nombre de gens réduits à la pauvreté en raison des effets climatiques pourrait diminuer; on estime actuellement à 26 millions le nombre de personnes vivant dans une telle situation.
De son côté, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a convoqué un Sommet sur l’action climatique, le 23 septembre prochain à New York.
« Ne venez pas avec un discours, venez plutôt avec un plan », a-t-il déclaré en s’adressant aux dirigeants du monde, afin que nous puissions nous engager « une fois pour toutes » sur une « voie durable » et améliorer les contributions prévues déterminées au niveau national.
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