La pénurie de main-d’oeuvre continue de se faire sentir d’un océan à l’autre, alors que l’on a récemment recensé quelque 548 000 postes vacants à l’échelle du pays, a fait savoir Statistique Canada dans une note d’information transmise lundi.
Selon l’agence fédérale, toutes les provinces, à l’exception de la Saskatchewan, ont enregistré une croissance du nombre de postes à combler. Le nombre de ceux-ci a d’ailleurs bondit de 17% par rapport au quatrième trimestre de 2017, en hausse de 78 000 postes vacants.
Au total, quelque 3,3% des emplois au pays n’ont pas trouvé preneur. Il s’agit d’ailleurs du neuvième trimestre consécutif au cours duquel le nombre et le taux de postes vacants augmentent d’une année à l’autre.
Au Québec et en Ontario, on compte un peu moins de 30 000 postes supplémentaires qui ne sont pas occupés, une hausse de 28% et 14%, respectivement. La hausse du nombre de postes vacants au Québec s’est principalement concentrée dans les secteurs de la santé et de l’assistance sociale, du commerce de détail et de la fabrication, précise Statistique Canada, alors que c’est le secteur de la construction, avec une croissance de 59% des postes vacants d’une année à l’autre, qui semble éprouver le plus de problèmes de rétention et de recrutement au Québec. En Ontario, la pénurie dans le secteur de la construction a gonflé de 66%.
Le nombre de postes vacants est aussi en hausse dans les 10 principaux secteurs d’activité économique, le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale enregistrant la plus forte augmentation du nombre d’emplois disponibles, avec environ 12 000 postes à combler.
Des postes vacants… pendant longtemps
Le problème de la pénurie de main-d’oeuvre au pays semble se transformer en un problème à long terme. Ainsi quelque 12,6% des postes vacants le sont depuis plus de trois mois, soit la plus forte proportion depuis le début de la publication de données à ce sujet de la part de Statistique Canada.
« De plus, cette proportion a augmenté dans 7 des 10 grandes catégories professionnelles comparativement au quatrième trimestre de 2017, et le secteur des ressources naturelles, de l’agriculture et de la production connexe a affiché la hausse la plus importante », lit-on dans la note d’information.
Parallèlement, le taux de chômage s’est établi à 5,6% en décembre 2018 au pays, rappelle Statistique Canada. Du jamais vu depuis 1976.
L’une des principales théories économiques fonctionne-t-elle vraiment?
Un commentaire
Pingback: La crise du logement sera permanente, met en garde une étude - Pieuvre.ca