Les lois sur le blasphème, l’apostasie et les conversions se multiplient un peu partout dans le monde, s’inquiète Ahmed Shaheed, rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté de religion ou de croyance, qui y voit une menace à la liberté d’expression, étroitement liée, selon lui, aux libertés religieuses.
Au cours d’un passage devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, mardi à Genève, M. Shaheed a évoqué « une prolifération et un recours croissant de lois qui limitent l’expression de propos jugés offensants pour les communautés religieuses ».
Dans le même temps, certains États ont pris des mesures pour éliminer certaines restrictions à l’expression de religion ou de conviction, notamment les lois anti-blasphème, a également mentionné le rapporteur spécial.
Ailleurs, des pays ont adopté des lois pour protéger les sensibilités religieuses et criminaliser les « discours haineux », des décisions ayant d’importants impacts sur la liberté de religion ou de conviction, en plus de jouer sur l’exercice de quantité de droits de la personne, précise M. Shaheed.
« Finalement le rapport conclut que toutes ces lois, qui tendent à la censure pour protéger des communautés religieuses, violent en réalité un ensemble de droits, y compris le droit à la liberté de religion ou de conviction et vont au-delà du régime de limitation prévu par le droit international. Les cas cités dans le rapport, sans être exhaustifs, sont cependant emblématiques du coût de ces restrictions pour le droit à la liberté de religion ou de conviction », mentionne l’ONU sur son site web.
Le rapporteur spécial précise toutefois qu’il existe des solutions pour s’attaquer à la question de la « liberté » de religion aux dépens de la liberté d’expression, y compris l’abolition, par plusieurs pays, de lois sur le blasphème.
« Enfin, je tiens à souligner que le discours positif est un instrument de guérison pour la réconciliation et la consolidation de la paix dans les cœurs et les esprits », a conclu l’expert dans sa présentation à Genève.
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