En lice pour le prix de la nomination la moins pertinente de l’année: un comité de la Maison-Blanche chargé d’analyser les craintes des militaires sur les risques des changements climatiques sera présidé par un homme qui croit que davantage de CO2 dans l’air est une bonne chose et qui a déjà comparé les climatologues aux nazis.
ll faut rappeler que ce ne sont pas uniquement les agences scientifiques américaines qui sont en contradiction avec le gouvernement Trump sur la question du climat. Le ministère de la Défense ou les agences de renseignement, ont souvent publié ces dernières années des études — par exemple, sur les risques que la hausse du niveau des eaux fait peser sur les installations côtières. Même un décret présidentiel signé par Trump l’an dernier proclame que « les changements climatiques sont une menace directe à la sécurité nationale ».
Ce sont ces conclusions que se donne pour mission de « vérifier » un nouveau comité de la Maison-Blanche, dont l’existence a été révélée cette semaine par le Washington Post. Il serait donc présidé par William Happer, professeur de physique à l’Université Princeton, qui est connu pour des travaux sur les lasers mais qui n’a aucune expertise sur le climat ou l’environnement.
Il a par contre été administrateur de l’Institut George Marshall, un des groupes climatosceptiques les plus connus — et les mieux financés — aux États-Unis, où il a défendu l’idée qu’il fallait promouvoir « les bénéfices » de la pollution par le CO2. En 2009, il avait également comparé le consensus scientifique sur le réchauffement climatique à la « propagande nazie » et en 2014, a déclaré en entrevue télévisée que « la démonisation du dioxyde de carbone était juste comme la démonisation des juifs sous Hitler ». En 2017, plusieurs médias avaient évoqué son nom comme le possible futur conseiller scientifique de Trump.
https://www.pieuvre.ca/2019/01/21/environnement-chine-pollution-bonheur-air/