ZAM, le nouvel album du groupe californien Frankie and the Witch Fingers qui sortira le 1er mars, est tout simplement fantastique. Voilà.
C’est trop court? Il faut en dire davantage? Que doit-on ajouter pour convaincre les amateurs de rock de se précipiter pour acheter ce nouveau disque? Que ce band tripatif s’offre non pas une, pas deux, mais trois titres de plus de huit minutes? Que l’appellation psych rock réunit en fait ici un mélange complètement délirant d’influences allant du garage rock, avec quelques petites touches de l’énergie furieuse des Suédois de The Hives, à la musique psychédélique de King Gizzard and the Wizard Lizard, en passant par du gros rock solide comme on les aime?
On imagine sans problème les quatre comparses s’éclater sur scène, valser entre les rythmes qui prennent aux tripes et le funk qui donne envie de se trémousser, déversant une cascade de son quasiment impossibles à juguler par la simple force de la pensée. L’album déboule, brise tout sur son passage, fait éclater le cadre de la vie ordinaire de tous les jours pour ouvrir une porte sur un univers de distorsion et de rêveries tout éveillé. C’est le mélange complètement explosif de l’imaginaire débordant des années 1970 combiné au nihilisme du 21e siècle, de quoi avoir envie de tout casser – mais pas les instruments, bien sûr!
ZAM, c’est un peu une drogue: après une écoute, on se prête au jeu d’une deuxième tentative, encore soufflés que nous sommes par l’énergie qui se dégage des 11 pistes. Et soudain, ça débloque, on ne peut plus s’en passer, quitte à faire jouer le tout un peu trop fort dans notre casque d’écoute, fous que nous sommes. L’album est parfait pour les énormes caissons de basse qui font vibrer le plancher des salles de concert, plancher où l’on trouve probablement quelques gouttes de bières séchée et/ou collante, ou encore un verre en plastique écrasé de façon nonchalante après avoir consommé sa boisson à 7$ l’unité. C’est la musique que l’on a envie d’écouter les vendredis parce que l’on travaille quand même les weekends, la musique qui donne envie de retirer ses bouchons pour risquer une petite perte d’ouïe, ou encore les pistes parfaites pour filer de nuit sur l’autoroute, le pied à une distance raisonnable du plancher.
Oui, il faudra patienter pendant encore deux semaines pour se procurer ce bijou de la musique rock, mais l’attente en vaudra certainement la chandelle. À écouter, réécouter, rééécouter sans jamais pouvoir s’en lasser.
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