Dans le marché toujours plus concurrentiel des appareils destinés aux cord cutters, ceux qui décident de se libérer du joug des forfaits de câblodistribution traditionnels, l’entreprise Roku propose une nouvelle version de son appareil Roku Express, présenté comme étant « 5 fois plus puissant, 100 fois plus amusant ».
D’une taille inférieure à celle d’une brosse à effacer – cette brosse qui servait à faire disparaître les traces de craie sur le tableau noir ou vert, à l’école –, le Roku Express s’installe rapidement: il suffit de le relier au réseau électrique, puis de brancher le câble HDMI fourni dans une télévision. Ou, dans ce cas-ci, de brancher le câble HDMI dans un concentrateur branché à son tour dans un téléviseur. La faute, peut-être, au trop grand nombre d’appareils utilisant une sortie HDMI, ou au téléviseur qui ne dispose que de deux entrées de ce type.
Quoi qu’il en soit, il faudra ensuite utiliser un téléphone intelligent ou un ordinateur pour se rendre sur le site de Roku afin de compléter la configuration (les premières étapes s’effectuent à l’aide de la télécommande dédiée). L’ensemble du processus nécessite environ 10 minutes, y compris le temps consacré à entrer, une lettre à la fois, le mot de passe décidément trop long pour le réseau internet sans fil.
Une fois les étapes de l’installation et de la configuration franchies, on peut aisément accéder au menu principal de l’appareil. Le concept est simple: le Roku Express permet d’accéder à des chaînes télévisées gratuites ou payantes, ainsi qu’à divers services de diffusion. Il y a bien sûr Netflix, mais aussi Al-Jazira, Reuters, France 24, ainsi que l’Office national du film qui disposent tous de chaînes qu’il est possible de consulter gratuitement. Autrement, on pourra fouiller parmi les nombreux canaux sportifs et de divertissement. Les amateurs de hockey, de basketball ou de tennis y trouveront ainsi leur compte.
Bien entendu, les chaînes les plus intéressantes sont souvent payantes, à l’image des bouquets de chaînes (ou les chaînes individuelles) auxquels il est possible de s’abonner via un câblodistributeur traditionnel.
On se passera de commentaires sur la pléthore de chaînes semblant offrir du contenu de série B, ou des émissions de télé ou des films tombés dans l’oubli. Il est toutefois honteux de trouver The Rebel dans la liste des chaînes offertes, un « média » qui colporte des discours haineux et qui fait la promotion d’un « journalisme » à l’opposé de toutes les bonnes pratiques dans l’industrie.
Offert pour 45$, le Roku Express en vaut-il la peine? Pour les gens qui ont définitivement coupé le « cordon » des câblodistributeurs, ou ceux qui ne se sont jamais abonnés à ce genre de service, l’accès aux chaînes sportives est intéressant. Il ne semble toutefois pas y avoir de chaînes québécoises ou canadiennes, qui sont souvent groupées au sein d’offres locales, justement, que ce soit avec Rogers, par exemple, ou encore Vidéotron.
Autrement, il y a bien sûr la possibilité d’accéder à Netflix. Mais cela signifie ne disposer d’aucun autre moyen de visionner des contenus sur ce service sur grand écran. Comme ce journaliste peut se tourner vers un Chromecast, une Xbox One X, une PlayStation 3, ou encore carrément brancher un ordinateur portable ou un ordinateur de bureau sur la télévision, l’idée d’un énième appareil donnant accès à des fonctionnalités similaires est peu attirante.
Le Roku Express peut donc servir de tremplin pour ceux qui hésitaient à se munir d’un gadget permettant d’accéder à du contenu télédiffusé en ligne. Le prix est peu élevé, l’offre est importante – même si elle s’articule principalement autour de contenus « tiers » –, et l’installation et la configuration sont effectivement particulièrement rapides et aisées.
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