Close Menu
Pieuvre
    Facebook X (Twitter) Instagram
    PieuvrePieuvre
    • Accueil
      • Qui sommes-nous?
      • Travaillez avec nous
      • Work with us
      • Abonnez-vous à l’infolettre
      • Encouragez Pieuvre
      • Nos abonnés
      • Contactez-nous
    • Culturel
      • Festivals
        • Cinémania
        • Fantasia
        • FIFA
        • FIJM
        • FIL
        • FNC
        • FTA
        • Image+Nation
        • OFFTA
        • Montréal complètement cirque
        • Mutek
        • Nuits d’Afrique
        • RIDM
        • RVQC
        • Vues d’Afrique
        • Zoofest
      • Arts visuels
      • Cinéma / Télévision
      • Danse
      • Littérature
        • Romans
        • Essais
        • Bandes dessinées
        • Beaux livres
        • Biographie
        • Poésie
      • Musique
      • Théâtre / Cirque
    • Politique / Économie
      • Politique
      • Économie
      • Afrique
      • Amériques
        • Élections fédérales 2025
      • Asie
      • Europe
      • Moyen-Orient
      • Océanie
    • Science
      • Science
      • Environnement
    • Société
      • Société
      • Médias
      • Santé
      • Vie tentaculaire
      • Jeux de société
      • 45 ans du Stade olympique
    • Techno / Jeux
      • Technologie
        • Séance de test
      • Jeux vidéo
        • Jeux préférés de…
        • Rétroctopode
    • Podcasts
      • Entretiens journalistiques
      • Rembobinage
      • SVGA
      • Pixels et préjugés
      • Heure supplémentaire
      • Des nouvelles de l’Oncle Sam
      • Dans les coulisses de…
    • Encouragez Pieuvre
    Pieuvre
    Accueil»À la une»Une colonie: quand j’étais personne
    Image tirée du film

    Une colonie: quand j’étais personne

    0
    Par Jim Chartrand le 30 janvier 2019 À la une, Cinéma / Télévision

    Une colonie est excellent. Il n’est ni extraordinaire, transcendant ou révolutionnaire. Il n’en demeure pas moins remarquable et, surtout, porté par la performance immense de la non pas moins fascinante Émilie Bierre.

    Les films sur l’adolescence n’ont pas la cote, bien qu’ils occupent une part importante du 7e art. Ils sont plutôt essentiels. Non seulement aident-ils à passer des messages nécessaires, mais ils aident également les jeunes et les moins jeunes à faire la part des choses et à essayer de se rappeler le lourd pas qu’il y a à faire entre le monde de l’enfance (qu’on n’a jamais vraiment l’impression d’avoir quitté) et le monde adulte (auquel on ne semble jamais vraiment appartenir).

    Si, parfois, certaines productions tendent beaucoup trop vers un public naïf sans véritable volonté de porter une réflexion pertinente autre que de divertir un public de l’âge qu’il dépeint à l’écran (Dieu merci, l’époque où des acteurs plus âgés s’amusaient à jouer les jeunots et les ados semble de plus en plus révolue), on a eu droit dans la dernière décennie à quelque chose de beaucoup plus près des débuts de l’intérêt pour l’adolescence et non pas juste des jeunes adultes (puisque différence, oui, il y a). Comme quoi la réponse plus moderne au cinéma de John Hughes s’est fait entendre par le biais d’un cinéma beaucoup plus indie voire indépendant, donnant droit à des films aussi essentiels que Me and Earl and the Dying Girl,  The Spectacular Now ou, bien sûr, plus récemment, Lady Bird et l’exceptionnel Eighth Grade.

    Le très touchant Une colonie qui nous intéresse ici est très près de ce dernier exemple, face à un milieu rural qui rêve de la grande ville et de la culture et la technologie qui se colle à ces idéaux, sans vraiment parvenir à atteindre la notoriété nécessaire pour cadrer dans les balises prédéfinies de la société.

    Encore bien inspirée par son expérience documentaire, Geneviève Dulude-De Celles se trouve en maîtrise beaucoup plus significative et beaucoup moins prévisible et conventionnelle que dans son sympathique, mais plus inconséquent Bienvenue à F.L. Se rapprochant davantage du cinéma d’Andrea Arnold avec des échos ici et là autant à Fish Tank que American Honey, lorsqu’elle ne semble pas offrir un Mean Girls beaucoup moins grand public, la cinéaste tisse un portrait sensible et honnête d’une jeune fille en quête de soi-même.

    Sans éviter certains passages obligés (popularité, solitude, danse d’école, party de sous-sol, beuverie et compagnie), le long-métrage a tout de même droit à des directions qui lui sont propres que ce soit la vie de région, la proximité d’une réserve autochtone, les élans de carrières distinctifs des parents et on en passe face à ce bouleversement obligé du passage de l’école primaire à l’école secondaire.

    Et si Dulude-De Celles s’entoure magnifiquement, elle ne laisse jamais ses collaborateurs l’emporter sur son instinct ou entraver sa vision précise et distincte, bien au contraire. Bien sûr, de refaire appel à Léna Mill-Reuillard et Étienne Roussy à l’image aide certainement à rendre cela visuellement plus intéressant, alors que les mélodies de Mathieu Charbonneau aident à rythmer le montage expert du toujours excellent Stéphane Lafleur. Ce dernier vient tout juste de faire vibrer les états d’âme d’un autre type d’adolescente de région dans La disparition des lucioles de Sébastien Pilote, après sa propre Nicole, mais au final, après l’assurance d’écriture et de mise en scène de la cinéaste, c’est surtout le cœur de la protagoniste qui bat au plus fort.

    Certes, donner la réplique à Robin Aubert et Noémie Godin-Vigneau aide à rétablir un certain équilibre face à la plus agaçante Irlande Côté dans le rôle de la jeune Camille, mais l’incroyable Émilie Bierre, dans le rôle discret de Mylia, trace sa propre voie et continue d’épater et de confirmer le talent qui nous a marqués encore et encore. Celui-ci est plus qu’évident dans plusieurs de ses collaborations, depuis Catimini jusqu’aux Beaux malaises, en passant par Lâcher prise (dont elle a récemment quitté le projet, faute de temps) et tant d’autres apparitions sur les différents écrans, les petits comme les grands.

    Envahie d’un naturel fragile et nuancé, elle incarne à fleur de peau ce personnage aussi immense que minuscule d’une petite fille en quête de repères face à un monde qui ne lui donne aucune véritable direction. C’est avec émotion et sensibilité qu’on la suit de gauche à droite, incertain des répercussions de ses choix, et qu’on vibre avec elle entre craintes, réussites et défaites. Avec brio, elle incarne l’incertitude même de l’adolescence et sans elle, le film ne serait certainement pas la même réussite, tout comme cette fin, a priori convenue et kitsch n’aurait définitivement pas la même charge aussi débordante d’émotions.

    C’est donc ainsi, avec délicatesse et humilité, que le portrait effectué tout en simplicité foudroie et épate par l’assurance qui se dégage de la production, permettant de se tenir bien droit quand ses sujets ont seulement envie de disparaître, prisonniers de leur propre cadre, un peu comme de cette vie qui nous a vu naître et qui nous laisse s’émanciper entre douleur et liberté.

    8/10

    Une colonie prend l’affiche en salles ce vendredi 1er février.


    Un peuple et son roi, la révolution pour l’égalité

    Partagez Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Courriel

    Articles similaires

    8 mai 2025

    La Voûte #22: Kill Bill, partie 1

    8 mai 2025

    L’été s’invite plus tôt avec la troisième saison de Premier trio

    6 mai 2025

    Rembobinage #167: Bonjour tristesse

    Jim Chartrand
    • Site web

    Jim Chartrand est bachelier de l'Université de Montréal en Études cinématographiques. Il gère également un département Superclub d'une succursale Vidéotron. Et il adore la culture avec le plus grand C que vous pouvez imaginer. En fait, s'il n'avait pas autant de fatigue de sa sage vie remplie, il consommerait encore davantage de ces nombreuses drogues de l'art et du divertissement pour mieux vous en parler. Puisque avouons-le, rien ne lui fait plus plaisir que de conseiller et guider les autres, même si ses avis ne font pas toujours l'unanimité. Il se fait donc un plaisir semaine après semaine de vous offrir des textes sur tous plein de sujets qui le passionnent entre un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, et...

    Répondre Annuler la réponse

    Vous cherchez un contenu?
    Abonnez-vous à l’infolettre!

    Suivez-nous
    Dossiers spéciaux
    • Jamais lu
    Nos podcasts
    • Entretiens journalistiques
    • Rembobinage
    • Des nouvelles de l’Oncle Sam
    • SVGA
    • Pixels et préjugés
    • Heure supplémentaire
    • Dans les coulisses de…
    Récemment publié
    10 mai 2025

    IA, réseaux sociaux et surveillance de masse: une combinaison dangereuse

    Othello © Stéphane Bourgeois
    9 mai 2025

    Othello, ou la tragédie de la perversion

    Tout s’effondre © Do Phan Hoi
    9 mai 2025

    L’effondrement, façon danse contemporaine

    9 mai 2025

    Après 24 ans, un dernier Jamais lu émouvant pour sa directrice générale

    8 mai 2025

    Une immigration encore importante, au Québec, mais une fécondité au plus bas

    Informations
    • Votre semaine tentaculaire
    • Qui sommes-nous?
    • Contactez-nous
    © 2009-2025 Pieuvre.ca. Tous droits réservés.

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Echap pour annuler.

    Gérez votre confidentialité

    Pour offrir les meilleures expériences, nous et nos partenaires utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations de l’appareil. Le consentement à ces technologies nous permettra, ainsi qu’à nos partenaires, de traiter des données personnelles telles que le comportement de navigation ou des ID uniques sur ce site et afficher des publicités (non-) personnalisées. Ne pas consentir ou retirer son consentement peut nuire à certaines fonctionnalités et fonctions.

    Cliquez ci-dessous pour accepter ce qui précède ou faites des choix détaillés. Vos choix seront appliqués uniquement à ce site. Vous pouvez modifier vos réglages à tout moment, y compris le retrait de votre consentement, en utilisant les boutons de la politique de cookies, ou en cliquant sur l’onglet de gestion du consentement en bas de l’écran.

    Fonctionnel Toujours activé
    Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’internaute, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
    Préférences
    L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
    Statistiques
    Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
    Marketing
    Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’internaute sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
    Statistiques

    Marketing

    Fonctionnalités
    Toujours activé

    Toujours activé
    Gérer les options Gérer les services Gérer {vendor_count} fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
    Gérer les options
    {title} {title} {title}

    logo

     Ne manquez aucun article ou épisode de podcast: abonnez-vous à l’infolettre!