Les développeurs du studio New World Interactive sont toujours aussi actifs, dévoilant cette semaine une troisième mouture de leur série Insurgency. Après le titre éponyme, sorti en 2016, puis Day of Infamy, une modification à thématique de Deuxième Guerre mondiale lancée l’année suivante, voilà donc Sandstorm. Et toute référence à Darude est interdite.
Jeu de tir à la première personne se jouant idéalement en équipe, Sandstorm se déroule, comme son nom le laisse entendre, dans un environnement moyen-oriental. Les joueurs s’y affronteront dans des villes dévastées par la guerre, entre forces de sécurité – comprendre ici l’Occident – et les insurgés, portant tous le keffieh et la Kalashnikov.
Toutes considérations géopolitiques mises à part, Sandstorm ressemble fortement au premier titre de la série. Un titre remanié, certes, beaucoup mieux détaillé, beaucoup plus fluide, avec davantage d’options et de modes de jeu. Le principe de base demeure toutefois le même: dans un jeu de tir à mi-chemin entre le genre plus « arcade », du style de Counter-Strike, avec ses armes multicolores, ses contenus supplémentaires parfois offerts au hasard ou contre des espèces sonnantes et trébuchantes, et de jeu cherchant à offrir une simulation pure et simple, les joueurs peuvent donc mourir en quelques coups de fusil. Pas d’indicateur de points de vie, pas de trousses de premiers soins qui traînent ici et là. Cependant, on semble offrir un certain pouvoir de régénération aux joueurs. Rien pour se requinquer en se cachant tout simplement derrière un muret ou une caisse, mais assez pour ne pas mourir après avoir reçu ne serait-ce qu’une balle perdue.
Sandstorm est-il un pur jeu d’action, ou plutôt un titre tactique? Un parallèle pourrait être établi avec Rainbow Six: Siege, qui repose essentiellement, lui aussi, sur les interactions entre les joueurs d’une même équipe, et sur la coordination. On tâchera donc de se munir d’un micro et de quelques amis pour une partie de Sandstorm, puisque foncer tête baissée en criblant de balles tout ce qui bouge est la meilleure façon de perdre rapidement une partie, et de devoir attendre la fin de l’affrontement, les joueurs en ligne ayant traditionnellement tendance à agir en solitaire, plutôt que de chercher à se coordonner. La cohésion est davantage présente dans le mode coopératif, où l’on affronte des ennemis dirigés par l’ordinateur, mais là encore, mieux vaut discuter de vive voix, que ce soit par Steam ou via un autre service.
Les nouveautés sont-elles suffisantes pour convaincre une personne possédant déjà Insurgency de se procurer également Sandstorm? Oui… et non. Pour une version améliorée d’un jeu vieux de deux ans, le prix de 35$ est quelque peu élevé. Cela, les développeurs semblent l’avoir compris, puisqu’un rabais de 20% est offert aux propriétaires du premier volet de la série.
Pour les nouveaux-venus, toutefois, le jeu peut s’avérer franchement intéressant, voire particulièrement prenant. Les aspects visuels et sonores des combats donnent l’impression d’errer dans les rues jonchées de débris, à l’affût d’un canon dépassant d’une fenêtre, indiquant la présence d’un insurgé à éviter ou à placer dans le centre de sa mire. Un excellent choix pour les amateurs de tir plus tactique.
Insurgency: Sandstorm
Développeur: New World Interactive
Éditeur: Focus Home Interactive
Plateformes: PlayStation 4, Xbox One, Windows (testé sous Windows)
Interface du jeu disponible en français