Si le Canada a réussit à se classer en bonne position – 10e sur 33 au sein des membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) – en matière de progrès vers l’égalité des sexe, voilà qu’un rapport de la firme PwC Canada révèle une réalité moins rose: les efforts ne sont pas suffisants pour progresser davantage.
« Des preuves de plus en plus nombreuses démontrent qu’une main-d’œuvre diversifiée favorise l’innovation et permet d’obtenir de meilleurs résultats financiers. Créer un environnement où les femmes peuvent s’épanouir est une bonne décision d’affaires, a ainsi déclaré Jean McClellan, leader national, Gestion du capital humain et du changement chez PwC Canada. Au Canada, il reste encore du travail à faire. »
Pour mener à bien son évaluation du paysage canadien en matière d’égalité, la firme a sondé quelque 3500 professionnelles âgées de 28 à 48 ans, et oeuvrant dans plusieurs secteurs d’activité, dont près de 250 participantes canadiennes.
Selon les données publiées mardi, le Canada peut ainsi mieux faire: 35% des répondantes canadiennes ont ainsi mentionné que le fait de faire partie de certains groupes minoritaires (liés au genre, à l’ethnicité, à l’âge ou à l’orientation sexuelle, par exemple) peut constituer une entrave à la progression d’une carrière.
Par ailleurs, 36% des femmes d’ici interrogées estiment que le fait de profiter des programmes d’équilibre travail-vie privée ou des conditions de travail flexibles a des conséquences négatives sur leur carrière.
Plus de la moitié de ces femmes croient également que les employeurs pourraient faire plus d’efforts pour favoriser la diversité des genres et devraient porter plus d’attention à l’égalité des sexes en ce qui concerne les promotions internes, lit-on encore dans les résultats de l’étude menée par PwC.
Une question de sous
Toujours dans cette quête d’égalité, la firme réitère que l’écart salarial entre les hommes et les femmes représente encore un problème: selon les données recueillies par PwC, les femmes gagnent toujours, en moyenne, 87 cents pour chaque dollar gagné par les hommes. Cet écart serait d’ailleurs supérieur à la moyenne recensée au sein de l’OCDE.
« C’est dans cet esprit qu’il faut reconnaître l’importance de réduire l’inégalité des sexes en milieu de travail. Il faut multiplier les initiatives visant à promouvoir l’équité, par exemple en améliorant les conditions du congé parental, en multipliant les efforts d’inclusion relativement aux questions de diversité des genres au sein des entreprises, ou en mettant en œuvre des pratiques permettant d’assurer l’équité salariale », soutient Baya Benouniche, associée de PwC.