Les conditions en matière de sécurité semblent se détériorer pour les aînés canadiens: un récent rapport de Statistique Canada révèle en effet que les personnes âgées étaient plus susceptibles d’être victimes de violence familiale en 2017 qu’ils ne l’étaient 10 ans auparavant.
Au cours de la même période, apprend-on dans une note d’information publiée mercredi, les taux d’affaires de violence familiale envers les enfants et les jeunes déclarées par la police ont baissé, tout comme ceux des affaires de violence entre partenaires intimes déclarées par la police.
De 2009 à 2017, le taux d’affaires de violence familiale envers les aînés déclarées par la police a ainsi augmenté de 7%, rapporte Statistique Canada. En revanche, les taux ont diminué pour les enfants et les jeunes victimes de violence familiale (-7%) et pour les victimes de violence entre partenaires intimes (-14%).
L’an dernier, toujours, le rapport fait état de 194 victimes d’actes de violence pour 100 000 aînés. Le tiers de ces personnes auraient été agressées par un membre de la famille, soit 64 victimes pour 100 000 personnes âgées, en hausse par rapport au taux de 60 pour 100 000 recensé en 2009.
Une augmentation a aussi été enregistrée d’une année à l’autre, le taux de violence familiale envers les aînés ayant connu une hausse de 4 % de 2016 à 2017, précise l’agence fédérale.
En 2017, la violence était d’ailleurs plus importante chez les femmes âgées que chez les hommes, pour un taux respectif de 70 et 58 victimes pour 100 000 personnes. Près des deux tiers (63%) des aînés victimes de violence familiale ont vu leur agresseur utiliser de la force physique à leur endroit, tandis que près de 45% ont subi des blessures, précise encore Statistique Canada.
Enfants agressés, parents agresseurs
De l’autre côté du spectre démographique, le rapport indique également qu’un peu moins de 60 000 enfants et mineurs ont été victimes de violences en 2017. Environ 30% d’entre eux ont été agressés par un membre de la famille.
Statistique Canada fait ainsi état d’un recul de 7% du nombre de cas de violences signalés à la police entre 2009 et 2017, malgré une augmentation de 6% observée entre 2016 et 2017.
Les filles étaient par ailleurs plus susceptibles d’être victimes d’infractions d’ordre sexuel, à 134 cas sur 100 000 personnes, que les garçons (27 sur 100 000).
Des partenaires intimes… et violents
Autre aspect important de l’enquête menée par Statistique Canada, pas moins du tiers des victimes de crimes violents déclarés par la police ont été agressées par un partenaire intime, soit plus de 95 000 cas répertoriés.
Comme par les années passées, les femmes étaient surreprésentées, représentant près de 8 victimes sur 10. En fait, la violence commise par un partenaire intime (45%) était le type de violence le plus couramment subi par les femmes victimes de crimes violents en 2017, mentionne l’agence.
De 2009 à 2017, le taux de violence entre partenaires intimes a diminué de 14%. Toutefois, le taux de violence entre partenaires intimes est demeuré relativement stable de 2016 à 2017, affichant une hausse de 1%, indique encore le rapport.
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