Développé par Desert Fox et se présentant techniquement comme une suite à Bad Dream: Coma, Fever est un jeu d’exploration et d’aventure du type « pointe et clique » se déroulant dans un étrange monde post-apocalyptique où une encre bleue s’avère soudainement mortelle.
Reprenant ses esprits dans une chambre aux fenêtres étrangement barricadées, le joueur fera bientôt la connaissance de sa partenaire, une jeune femme portant un masque similaire à ceux des docteurs s’occupant des pestiférés au Moyen-Âge. C’est l’apocalypse!, plaide-t-elle. En cause, cette encre bleue qui a soudainement tué tout ceux qui y touchaient. Et comme ces corps deviennent eux aussi contaminés, il faudra éviter tout contact avec les défunts, ce qui ajoutera aux obstacles à franchir pour progresser dans le jeu.
Dans une ville déserte où se trame décidément quelque chose de louche, il faudra dégoter les objets nécessaires pour tenter de résoudre le mystère, mais aussi pour échapper aux forces mystérieuses qui tentent… qui tentent quoi, au juste?
Rendons à Bad Dream: Fever ce qui lui appartient. Magnifiquement dessiné, dans un style qui donne l’impression que le monde du jeu est instable et pourrait s’effondrer à tout moment, le titre est franchement intrigant. Mieux encore, certaines sections sont inachevées, renforçant d’autant cette atmosphère d’apocalypse. Quand l’univers lui-même est sur le point de s’effondrer, que reste-t-il à faire?
Il y a aussi ce mystérieux robot, qui apparaît parfois au détour d’un corridor, histoire de lancer un regard menaçant avant de se dissiper et de disparaître. Qui est-il? Que veut-il? Quelle est la véritable source de cette épidémie? Autant de questions qui demeureront sans réponse.
Pourquoi? Simplement parce que ce journaliste n’a jamais réussi à passer à travers le jeu. Si, encore une fois, Bad Dream: Fever réussit à créer une ambiance fantastique, autant sur le plan visuel que sonore, sa structure même pose franchement problème. Que ce soit pour en augmenter la durée ou simplement pour rendre l’expérience plus complexe, le jeu comporte bon nombre de puzzles qui ne possèdent pas de solution logique. Qui pouvait deviner, par exemple, que pour lancer véritablement l’aventure, il fallait recoller le verrou sur la porte qui donne sur l’extérieur, au tout début du jeu, pour ensuite revenir dans la chambre à coucher pour observer le réveille-matin et attendre que les aiguilles de celui-ci cessent de bouger?
Le jeu est parfois si obscur, en fait, qu’il fut bien souvent nécessaire de se référer à une vidéo sur YouTube pour trouver le geste à poser pour faire progresser l’histoire. On croyait que cette pratique de la logique parfois absurde avait disparu avec la fin de l’époque des jeux Sierra, mais il semble qu’il n’en soit malheureusement rien.
Impossible, donc, de recommander Bad Dream: Fever, à moins de vouloir passer son temps à promener son curseur partout dans chaque écran, dans l’espoir d’activer un mécanisme ou de récupérer un objet utile. Et c’est bien dommage!
Bad Dream: Fever
Développeur: Desert Fox
Éditeur: PlayWay et Ultimate Games
Plateforme: Windows
Interface et sous-titres offerts en français
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