L’élection le 28 octobre du nouveau président du Brésil, Jair Bolsonaro et de son parti de droite — souvent qualifié d’extrême-droite — inquiète, entre autres, les défenseurs de l’Amazonie. D’autant qu’avant même son élection, on a commencé à mesurer un « effet Bolsonaro ».
Pendant sa carrière politique, celui-ci n’a pas fait mystère de ses positions: non seulement rejette-t-il l’idée d’un réchauffement climatique, mais il conteste le principe de réserves naturelles accordées aux peuples autochtones de l’Amazonie, et entend fusionner les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement, afin de permettre aux fermiers de couper de plus larges pans de la forêt pour élargir leurs terres.
Or, certains n’ont pas attendu que de nouvelles règles soient en vigueur. Selon l’Observatoire brésilien du climat, le taux de déforestation dans l’Amazonie pendant la campagne électorale était de 36% supérieur à la même période l’an dernier — un effet que l’Observatoire a baptisé « l’effet Bolsonaro ». Il faut de plus savoir que le taux de déforestation — généralement imputable à l’agriculture — après avoir presque doublé entre 2004 et 2012 (une augmentation de 84%) avait stagné pendant quelques années, puis recommencé à croître en 2016.
Le président et son nouveau gouvernement entrent en poste le 1er janvier, et au moins 11 projets de loi sont déjà prêts pour une marche accélérée à travers le processus législatif.
2 commentaires
Pingback: Climat: décoder le jargon de la COP
Pingback: À surveiller en 2019: l’Amazonie