La facture a été salée pour les habitants d’Ottawa et Gatineau touchés par les tornades du 21 septembre dernier, mais aussi pour les assureurs. Ceux-ci ont indiqué lundi avoir dû défrayer des coûts de 295 millions de dollars pour compenser les dégâts provoqués par les tempêtes extrêmes.
Dans une annonce transmise lundi par voie de communiqué, le Bureau d’assurance du Canada (BAC) précise que ces sommes sont réparties à la hauteur de 192 millions pour la capitale nationale, et 102 millions dans la ville voisine.
Au total, les dégâts et autres dommages assurés au Canada ont entraîné des coûts de 1,7 milliard de dollars depuis le début de l’année.
Selon le Bureau, il s’agit ici de la preuve que les conditions météorologiques « extrêmes » survenant d’un océan à l’autre « continuent de mettre en évidence les coûts financiers des changements climatiques pour les consommateurs et les contribuables ».
« Il ne devrait plus avoir aucun doute qu’en tant que société, nous devons nous adapter à cette nouvelle réalité. Le nombre d’événements météorologiques extrêmes continuera d’augmenter et les gens doivent comprendre les risques financiers et physiques auxquels eux-mêmes et leur famille sont exposés », soutient Pierre Babinsky, directeur des communications et des affaires publiques au Québec pour le BAC.
« De meilleurs codes du bâtiment, une sensibilisation accrue aux risques et des mesures d’atténuation adéquates sont tous nécessaires pour rendre nos collectivités plus résilientes. Les consommateurs bénéficieront également d’une meilleure connaissance de ce qu’ils peuvent faire à l’intérieur et autour de leur maison pour se protéger contre la colère de Dame nature. »
De son côté, Kim Donaldson, vice-présidente du BAC pour l’Ontario, rappelle que ce montant de 295 millions de dollars, même s’il paraît faramineux, n’est en fait qu’une petite partie de l’ardoise seulement.
« Les sinistres assurés ne sont qu’une partie du tableau; les contribuables paient également la facture. Nous avons tous un rôle à jouer dans l’adaptation aux changements climatiques. Nous devons réexaminer les risques sous l’angle des répercussions actuelles sur nos collectivités et considérer la façon dont elles seront touchées au cours des prochaines années. Nous devons trouver des moyens de rendre nos maisons, nos entreprises et nos collectivités plus résilientes », ajoute-t-elle.
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