En Afrique, la Chine est devenue depuis des années une puissance sur laquelle il faut compter, et ça commence à se mesurer en science: lors du 3e Sommet sur la coopération Chine-Afrique tenu à Beijing le mois dernier, le président chinois a promis des investissements de 50 milliards de dollars en subventions et en prêts pour des projets d’infrastructures, mais aussi pour des programmes médicaux et des initiatives d’énergies vertes. Les compagnies privées chinoises sont censées ajouter 10 autres milliards.
Peu de détails ont émergé sur la façon dont ces fonds seront distribués entre les divers pays. Mais de telles sommes, conclut la revue Nature, auront inévitablement un impact sur la formation de la prochaine génération de scientifiques et d’ingénieurs. Et créeront de la compétition entre les différents pays pour obtenir une plus grosse part du gâteau: « La formation est un pilier du nouveau plan. La Chine offrira 50 000 bourses à des Africains, incluant des scientifiques, pour étudier en Chine, et fournira des opportunités de formation de plus courte durée pour 50 000 autres personnes. »
Sur le continent, il existe déjà, au Ghana, une Université de la santé et des sciences connexes, pour laquelle la Chine a versé 20 milliards en 2015 et prévoit une expansion. Ces dernières années, l’aide financière a aussi porté sur la recherche en agriculture — l’amélioration des pratiques et la protection de l’environnement — une aide qui, selon les observateurs, est à l’avantage des deux parties, la Chine étant à la recherche de produits qu’elle peut importer pour nourrir sa propre population.
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