Mettant en vedette Dwayne Johnson, Skycraper combine thriller criminel et film catastrophe pour produire un long-métrage fortement déconseillé aux personnes soufrant de vertige.
Depuis qu’il a perdu l’une de ses jambes dans une prise d’otage ayant mal tournée, l’ancien agent du FBI Will Sawyer a mis sur pied sa propre firme de sécurité privée. Accompagné de sa femme et de ses deux enfants, il se rend à Hong Kong pour inspecter le plus haut gratte-ciel de la planète, surnommé The Pearl, afin de s’assurer que l’endroit est sécuritaire avant d’accueillir ses premiers occupants. Malheureusement, un groupe de mercenaires met le feu au 96e étage et vole la tablette électronique de Sawyer afin de désactiver les systèmes anti-incendie et mettre le crime sur son dos, mais n’écoutant que son courage, l’amputé affrontera le brasier et les hauteurs vertigineuses dans l’espoir de sauver sa famille, coincée dans cette « cheminée de 6,5 milliards de dollars ».
Sorte de fusion entre Die Hard et The Towering Inferno, Skyscraper ne s’éloigne pas beaucoup de la formule hollywoodienne typique, mais apporte juste assez de personnalité pour se distinguer des autres films du genre. Tout d’abord, le gratte-ciel en question se situe à Hong Kong plutôt qu’à New York, Chicago, ou Los Angeles, ce qui produit une texture visuelle différente en partant. Le film met également en vedette un héros amputé, capable de botter des culs bien qu’il n’ait qu’une seule jambe, ce qui représente un autre aspect assez unique. Finalement, comme les événements se déroulent dans une tour de 225 étages, l’action s’effectue la plupart du temps en hauteur, et plusieurs scènes donnent littéralement le vertige.
Surtout connu pour ses comédies (We’re the Millers, Central Intelligence), le cinéaste Rawson Marshall Thurber signe sa première œuvre « sérieuse » avec Skyscraper. Comptant peu ou pas de développement de personnage, sa réalisation se concentre surtout sur l’action, et le film ne contient aucun temps mort. Les cascades prennent une autre dimension avec un héros amputé, comme dans une scène de combat brutale où, après s’être fait retirer sa prothèse par son agresseur, Sawyer doit se battre tout en sautillant sur une jambe pour garder l’équilibre. La gigantesque tour techno et son anneau de feu se propageant à partir du milieu fournit aussi son lot d’images spectaculaires.
S’il s’agit de la première fois que Dwayne Johnson incarne un personnage unijambiste, sa performance dans Skyscraper est identique à celle qu’il livre dans San Andrea, Rampage, ou la plupart des productions le mettant en vedette, soit naturelle, mais sans grandes nuances. Au moins, Sarah Sawyer, le seul personnage féminin substantiel du long-métrage, ne se limite pas à une mère de famille sans défense, et comme il s’agit d’une femme forte, le choix de Neve Campbell (Scream, House of Cards) pour l’interpréter était tout à fait judicieux. Noah Taylor (Game of Thrones), Chin Han (The Dark Knight), Roland Møller (Atomic Blonde) et Byron Mann (Arrow) complètent la distribution.
Skyscraper est disponible en édition Combo Pack, contenant le film sur disques Blu-ray et DVD, et incluant également un code pour télécharger une copie numérique. On retrouve une quantité honorable de matériel supplémentaire sur l’édition, dont cinq scènes coupées du montage, une piste de commentaires livrée par le réalisateur Rawson Marshall Thurber, ainsi qu’une demi-douzaine de revuettes, consacrées au personnage de Neve Campbell, aux défis de tourner des scènes d’action avec des enfants, ou encore à Jeff Glassberner, un amputé ayant escaladé l’Everest et sur qui Dwayne Johnson a modelé son personnage de Will Sawyer.
À mi-chemin entre le thriller et le film catastrophe, Skyscraper constitue un divertissement solide, qui apporte juste assez de nouveauté avec son héros unijambiste pour se démarquer des autres long métrages du genre.
6,5/10
Skyscraper
Réalisation & scénario : Rawson Marshall Thurber
Avec : Dwayne Johnson, Neve Campbell, Chin Han, Roland Møller et Noah Taylor
Durée : 102 minutes
Format : Combo Pack
Langue : Anglais, français et espagnol
FNC 2018 – Le cinéma s’éclate en réalité virtuelle avec le FNC eXPlore
Un commentaire
Pingback: Critique Skyscraper - Patrick Robert