Une lutte efficace contre les futures mutations de la grippe passe inévitablement par l’accumulation d’un maximum de connaissances sur les souches mutantes qui apparaissent ici et là. Or, la Chine se fait accuser de faire de la rétention d’information.
Selon le New York Times, depuis à présent un an, le gouvernement chinois empêcherait aux experts américains d’avoir accès aux échantillons de laboratoire de H7N9, en dépit des requêtes en ce sens des autorités médicales et des institutions de recherche. H7N9 est une variété dite de « grippe aviaire » qui, depuis qu’elle a été observée en Chine en 2013, donne régulièrement des maux de tête aux experts en santé. Ceux-ci craignent l’apparition d’une mutation permettant au virus de se transmettre facilement d’humain à humain (le virus parvient occasionnellement à se transmettre de la volaille à l’humain).
De tels partages d’échantillons de laboratoires sont encadrés par des lignes directrices édictées en 2011 par l’Organisation mondiale de la santé (Pandemic Influenza Preparedness Framework). Les raisons de cette rétention d’information sont inconnues. Mais alors que le ton monte entre les gouvernements américain et chinois, écrit le New York Times, « certains scientifiques craignent que les échanges vitaux d’équipements médicaux et d’informations ne ralentissent, nuisant aux préparatifs en vue d’une prochaine menace biologique ».
C’est ce type de scénario qui inquiète les experts en maladies infectieuses chaque fois qu’est évoqué le scénario d’une nouvelle épidémie : un proche cousin d’un virus connu, mais suffisamment différent pour que notre système immunitaire et les vaccins ne puissent agir efficacement contre lui.
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