Les présidents de la Bolivie et de l’Espagne, Evo Morales et Pedro Sánchez, ont signé une entente le 28 août pour permettre aux entreprises espagnoles de participer au projet de train traversant l’Amérique du Sud, rapporte El Pais le 29 août.
Annoncer la construction d’une voie ferrée dans le but de développer le continent américain renvoie l’impression de remonter deux siècles en arrière. N’empêche que la façon dont les agglomérations sont disposées sur le cône sud demeure marquées par un colonialisme cherchant à exporter les ressources outremer. Aujourd’hui, c’est à coup d’investissements et d’expertises que l’Espagne prend part à l’exploitation de la région.
L’entente signée le 28 août donne le feu vert aux entreprises espagnoles intéressées à participer au projet de train biocéanique, qui va lier le port péruvien de Ilo de la côte pacifique au port brésilien Santos de la côte atlantique. La ligne ferroviaire d’une longueur de 3755 km va coûter environ 12 milliards d’euros en travaux. La construction va commencer en territoire bolivien, par une première phase de 150 km impliquant un investissement de près de 188 millions d’euros.
Selon un rapport de l’Office économique et commercial d’Espagne à La Paz signé au mois de juin, les opportunités d’investissement pour les entreprises espagnoles sont limitées à une série de secteurs. Il s’agit des secteurs qui nécessitent des investissements pour l’exploitation des ressources et qui ne sont pas susceptibles d’être nationalisés par le gouvernement bolivien, comme les infrastructures pour les hydrocarbures et les mines, le tourisme et les loisirs, la construction et les routes, les communications, l’édition, le ferroviaire, le milieu hospitalier, l’eau, les produits pharmaceutiques, les technologies de l’information et les énergies renouvelables.
Les autorités espagnoles ont exclu les secteurs qui ont subi l’intervention étatique par le passé comme le secteur financier, le remodelage et la gestion aéroportuaire, l’électricité, le transport et la distribution.
Les deux présidents ont également signé un accord de coopération de 2018 à 2012 à propos de secteurs prioritaires: eau potable et salubrité, éducation, santé, démocratie et égalité des genres.
https://www.pieuvre.ca/2018/08/29/largentine-demande-une-aide-financiere-durgence/
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