En ce 13 juillet, dans le cadre du Festival Orford musique, les organisateurs recevaient le quatuor à cordes espagnol Quiroga: Aitor Hevia et Cibran Sierra au violon, Joseph Puchades à l’alto, et Helena Poggio au violoncelle.
On nous annonce ce quatuor comme étant audacieux, peut-être. On nous dit aussi qu’il est dynamique, certainement. Et il a un style bien à lui. Sa façon d’aborder le Haydn est vivifiante et, même s’il la comparaison peut paraître forte, elle nous rappelle un peu la petite révolution provoquée par l’ensemble Il Giardino Armonico dans l’interprétation sur instruments anciens. Arracher du crin à son archet en jouant du Haydn, ce n’est pas tous les jours qu’on voit ça. Et il est intéressant de voir que les musiciens se sont rappelé qu’Haydn a tout de même composé la Symphonie surprise.
Dans un tout autre registre, l’expérimentation associée aux Huit tientos sourit particulièrement aux interprètes qui prennent visiblement un grand plaisir à exprimer toutes les couleurs que leurs instruments peuvent offrir. C’était particulièrement vrai dans la septième pièce, une berceuse, où la sonorité de l’alto et celle du violoncelle étaient à leur apogée.
Pièce maîtresse du programme, le Schubert a été, à mon avis, un peu malmené. Le dynamisme, c’est bien. L’intensité, c’est bien aussi. Mais un peu plus de retenue n’aurait pas fait de mal. À preuve, le mouvement lent était d’une grande sensibilité qui a offert au public un moment pour reprendre son souffle.
En rappel, une très jolie pièce du folklore galicien qui a été très appréciée. Au total, un ensemble que nous sommes contents d’avoir connu et qu’on aimerait entendre jouer, pourquoi pas, du Vivaldi.
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