Dimanche dernier, dans le cadre du Festival international du Domaine Forget de Charlevoix, le public allait à la rencontre de Bobby McFerrin et de ses amis. Des amis de longue date: David Worm, Joey Black et Judi Vinar, et des amis de fraîche date: l’Ensemble Gospel de Québec.
Au menu, une réédition de Circlesongs, plus de vingt ans après sa création. Je dis réédition, mais peut-on appeler ainsi un spectacle entièrement renouvelé, car complètement improvisé? La formule est la suivante. Bobby McFerrin, inspirateur et chef de chœur, improvise durant une minute ou deux et extrait de cette mélodie des fragments qu’il fait répéter à une section du chœur. Il fait la même chose pour chacune des quatre sections et cela crée une sorte de canon ou de polyphonie, c’est selon.
Ces mélodies sont composées de paroles… ou de langue inventée, on ne sait trop, mais cela n’a pas d’importance. Par-dessus cette basse continue, McFerrin et ses complices improvisent des mélodies ou ajoutent des éléments de basse. Le résultat est, en général, inspirant et très réjouissant. Mieux encore, une fois que la formule est bien comprise par le public, celui-ci est mis à profit une première fois avec une seule courte réplique qui sera répétée à l’envi, mais sans jamais lasser. Pour un deuxième essai, voilà que David Worm fait tout le même travail, mais avec la salle qu’il divise aussi en parties qui ont chacune leur basse continue à tenir. La participation des spectateurs est impressionnante et particulièrement heureuse.
Mais, comme toute improvisation, cette formule comporte des risques. Des risques qui sont tout à fait assumés par McFerrin, qui réagit avec humour lorsqu’une tentative n’est pas tout à fait réussie.
Même si la montée dramatique créée avec la foule tend à redescendre vers la fin du spectacle, on sort de cette expérience le cœur réjoui et le pied qui bat encore la mesure.
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