Paru chez Seuil le mois dernier, du le dernier roman de Jonathan Kellerman, dans sa traduction française, ne casse rien sauf, peut-être, l’envie de le lire jusqu’au bout. Ce fut hélas mon cas. Killeuse, oui c’est bien le titre, met en scène une thérapeute dont la tendre enfance a été faite d’abus et de négligence. Maintenant adulte, elle est thérapeute de jour, vamp de nuit et célibataire endurcie le reste du temps.
Cet ouvrage m’est apparu bourré de clichés et l’intrigue très lente à démarrer. Tellement lente qu’après environ 165 pages, puisqu’elle ne m’apparaissait pas encore en place, j’ai mis fin à ma lecture.
Côtés clichés, mentionnons le fantasme de la femme fatale et facile qui chasse ses proies dans les halls des hôtels chics et qui se les envoie, dix minutes plus tard, debout, appuyée à une colonne d’un stationnement, sans intention de quelque suite que ce soit.
Deuxième cliché, celui du personnage principal qui possède une Aston Martin, quoi d’autre, et qui fait de la vitesse sur les routes pour se défouler.
Encore un autre? Décrire une filature en auto qui se transforme et course poursuite sans aucune raison alors que l’adresse et le lieu de travail de la personne pourchassée sont connus des poursuivants.
Et maintenant, un exemple de raccourci: prétendre qu’il y a un lien entre une victime de meurtre et le personnage principal, car les deux se sont teint les cheveux, il faut vraiment manquer d’imagination. D’ailleurs, le texte est émaillé de déductions présentées comme absolument incontournables, mais sans être appuyées sur quoi que ce soit.
C’est bien la première fois que je ne termine pas un Kellerman et j’espère que c’est la dernière.