Une étude qui sera publiée au mois d’avril dans la revue scientifique Climate Change révèle que l’éruption du volcan Eldgjá, au 10e siècle, aurait provoqué la conversion des Islandais au christianisme, rapporte Reykjavik Grapevine le 19 mars.
Selon la recherche intitulée The Eldgjá eruption: timing, long-range impacts and influence on the Christianisation of Iceland mené par le vulcanologue britannique, Clive Oppenheimer l’éruption du volcan Eldgjá ou «gorge de feu» en français a commencé au printemps de l’année 939 et s’est terminé à l’automne de l’année 940 de notre ère. Aujourd’hui, l’Eldgjá est formée d’une série de cratères allongés et de gorges s’étirant sur 75 km de longueur, son centre est une gorge de 8 km de longueur allant jusqu’à 270 m de profondeur et à 600 m de largeur.
Au moment de l’éruption, au tournant du 10e et du 11e siècle, le christianisme faisait son entrée en Islande. Les chercheurs croient que la plus importante coulée de lave de notre ère a encouragé les Islandais à adhérer au christianisme. Ils se réfèrent au Völuspá, le premier poème de l’Edda poétique datant du 10e siècle. Le poème en question raconte comment les dieux nordiques sont destinés à disparaître.
«Plusieurs vers du poème décrivent de façon dramatique l’activité éruptive et ses effets météorologiques, dans une allusion à la fin des dieux païens», affirment les scientifiques. «Nous suggérons qu’ils ont esquissé leurs expériences en lien avec l’éruption d’abord, et que cet examen rétrospectif de tourment en lien avec l’événement du volcan était intentionnel, dans le but de stimuler la conversion au christianisme en Islande au-delà de la moitié du 10e siècle», poursuivent les chercheurs.
Effectivement, l’éruption de l’Eldgjá était dévastatrice pour les nouveaux arrivants en Islande. Les cendres du volcan ont bloqué la lumière du soleil entraînant la chute de la température et entravant le développement de l’agriculture au moment de s’établir sur l’île polaire.
En complément:
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