Grâce à un programme de contrôle des chats rôdant dans le Jardin botanique de Buenos Aires en Argentine, réduisant à 13 les 500 félins présents en 2006, il y a 50% plus d’espèces d’oiseaux qu’il y en avait en 2010, rapporte le quotidien argentin La Nación le 21 janvier.
Une révolution de la biodiversité, qualifie-t-on le travail d’Eugenia Pascual qui a répertorié tous les chats et leur habitat de fortune dans le Jardin botanique, accompagnée d’une trentaine de bénévoles. Sans la menace des chats, de cent à mille oiseaux sont revenus, dont certaines espèces ont été dessinées par l’architecte paysagiste Charles Thays en 1892.
«Nous avions une liste, datant de 2010, qui répertoriait de façon détaillée 52 types d’oiseaux. Aujourd’hui, cette référence atteint le nombre de 74 espèces», affirme le technicien en conservation des ressources naturelles et responsable de répertorier les oiseaux du jardin, Maximiano König. Des 22 nouvelles espèces ajoutées à la liste, la moitié d’entre elles n’ont jamais été aperçues à cet endroit.
Sur un parcours d’environ 1 heure, on peut facilement observer une vingtaine d’espèces distinctes. Jusqu’à la fin du mois de février, en provenance des États-Unis, le suriri real à la poitrine jaune picore le sol en quête d’insectes. Près de la serre, les colibris plantent leur bec dans les fleurs de Lycium, un végétal local.
Le Jardin botanique est comme un buffet ouvert à l’année pour les oiseaux. Les huit hectares de la zone abritent 1500 espèces d’arbres, d’arbustes et d’herbacées issues de cinq continents, c’est-à-dire une foule de fruits, d’insectes et de larves pendant les quatre saisons.
On suppose que l’augmentation de la quantité d’oiseaux dans ce jardin situé dans le quartier de Palermo aura un effet sur l’ensemble de la capitale argentine. La diversité augmente également dans les Bosques de Palermo (170 espèces) et dans les réserves Costanera Norte (123) et Costanera Sur (300).
Eugenia Pascual invite les gens à consulter sa page Facebook Hacé feliz un gato pour adopter un chat, jadis abandonné par son maître. La campagne de castration se fait entre les mois de décembre et mars.
L’année dernière, 66 chats ont été adoptés.
En complément:
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